A TOI , MA MEILLEURE AMIE MARIE !

Je te dédie ce poème sans pudeur,
Qui n'est que le témoignage sincère,
D'une grande amitié indéfectible,
J'espère qu'il t'apportera une once de bonheur,
Car je n'ai pas trouver les mots à cette heure,
Pour te réconforter dans cette épreuve pénible.
Pénible n'est pas le mot qui conviendrait,
Pour décrire la perte d'un être aimé.

Le train de notre jeunesse s'en est allé,
Vers d'autres horizons, mais j'ai toujours gardé,
Dans un coin de ma mémoire, des souvenirs heureux,
De nos moments fameux de complicité.
J'aimais ton franc parlé et ton rire,
Ton optimisme, ton sourire et ta façon de vivre.
Qu'aurais-je été sans ton écoute et ta compréhension,
Qui bousculaient quelquefois ma détresse,
Bien vite apaiséé lorsqu'on allait à la messe,
A quinze ans, c'était «  la sortie du samedi soir ».
Ensemble, nous débations de grandes décisions,
Sur nos divers projets de vie.



Tu m'as appris tant de belles choses,
Me faisant découvrir des chansons d'auteur,
Ferrat, Régiani, Moustaki, enfin si j'ose,
M'ont fait voyager dans de beaux récits, quel bonheur !
On fredonnait ensemble ces chansons à l'unisson,
Comme une grande sœur, je t'ai beaucoup admirée,
Comment te remercier de tous ces bons moments,
Nos devoirs que l'on faisait ensemble, après l'école,
Nos petits quatre heures du dimanche gourmands,
Les patisseries délicieuses au salon de thé,
Tes blagues spontanées, encore j'en rigole…

Aujourd'hui, j'ai envie de partager avec toi,
Le souvenir de nos premières vacances, dans le midi,
Avec ta grand-mère, nous avions pris un train de nuit,
En compagnie d'hollandais avec lesquels, tu parlais en anglais,
Un anglais de collège, cela va de soi,
Quelle ambiance phénoménale !
Ils sont déscendus à la gare de Paris, la capitale,
Les accompagnant sur le quai, ils chantaient avec entrain,
Ce n'est qu'un aurevoir, accompagnés par une guitare,
Un air cool des hyppies résonnait dans la gare,
Puis direction l'Hérault, au soleil, nous prenions un autre train,
Vers cet appartement coquet, fàce à la mer,
Nous avions douze ans, si je me souviens,
Loin de la Moselle, nous étions bien.
Le fleuve l'hérault se jettait dans la méditérannée,
Le soir, on s'endormait au rythme des vagues déferlantes,
Ta grand-mère souvent d'humeur chantante,
Nous berçait de ses chansons entraînantes.
Quelle était belle la vie sur cette terre !


Nous nous promenions toutes les deux sur la jetée,
A Pâques, le mistral soufflait fort des embruns,
Faisant frissonner nos narines,
Enveloppées dans une écharpe bleu-marine,
Le vent faisait d'immenses vagues d'écume blanches,
Affublées de nos habits du dimanche,
Pour nous réchauffer, nous allions à la pergola,
La chanson « lady lay » chantait à tue-tête dans le jud-box,
On mangeait des glaces et buvions du coca on the rox,
Réglées avec l'argent de poche que nos parents nous avaient donné,
C'était le bon temps, que ce temps-là !

La soirée était propice aux confidences,
Nous savions que nous avions beaucoup de chance,
Nous profitions de ces moments privilégiés,
Devenues de belles jeunes filles cultivées,
On s'évadait en rigolant de nos futurs amoureux,
Moi, je rêvais d'un beau barbu aux yeux bleus,
Aux cheveux blonds bouclés, longs à la mode,
Dans les années 68, fredonnant du Maxime le Forestier,
Pour séduire mon petit coeur d'artichaut, en toute fierté.
Pourtant, j'ai épousé un homme, aux antipodes de mes envies,
Un mec ordinaire, presque chauve et sans grandes ambitions d'avenir,
Le seul qui me respectait dans nos sorties,
Aujourd'hui, à la réflexion, je me surprends à en sourire...

Et toi, quel type d'homme aurait pu faire chavirer ton coeur ?
Ne voyant pas les heures passer, nous avions dû nous endormir,
Avant que tu me confies des secrets croustillants sur ta vie intime.
Un jour, un soir, tu laisseras parler ton coeur.
J'ose espérer que l'on aura encore de beaux jours devant nous,
A partager ensemble, car tu es ma préférence,
Nos souvenirs n'appartiennent qu'à nous ...
Levons nos verres à notre prochaine rencontre à venir…
Chaque jour qui passe, je savoure ma chance…









a ma préférence

De beaux souvenirs on dirait merci du partage

un très bel échange, sur la vie, les gouts, les amours, les amitiés, tout ce qui fait la vie


yann