Je me souviens encor’ non sans quelques souffrances
D'avoir bien peu appris des choses du français,
Je connais ma faiblesse et en fais pénitence.
Une tante " pourvue" bourgeoise de surcroît,
M'avait pris sous son aile oubliant l'affection,
M’offrant en fin d’année un livre à chaque fois.
Reste le souvenir d'escapades lectures
Me montrant des chemins où je vagabondais
Collection rouge et or d'une illustre reliure.
Alors je feuilletais une à une les pages
Cherchant dans les feuillets où je savais glissé,
Un billet qui avait une bien belle image.
Cinquante francs tout neuf, lisse comme la peau
Polychrome de ciel de mauve de lavande,
Le livre était alors le plus beau des cadeaux.
L’enfance avait ce goût amer de plaies de bosses,
De voyages enfermés derrière les volets
Qu'un fin rai de lumière valait plus que négoce...
Je devenais Gretel au fil de ma lecture
Abandonnant chaussons pour des patins d’argent,
J’entrais dans l’univers des grandes aventures...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas