La poésie du cœur.
Si tu savais le risque qu’il y a à emprunter un masque dans la galerie des esprits de la postmodernité tu ne te présenterais pas à l’académie des sciences mais tu te fonderais dans la foule pour tirer au clair le plaisir de ces ténèbres énamourées. Comme le dit ton dicton : « ce n’est pas l’obscurité qui importe, c’est ce qu’on en retire », tu te fierais d’abord à ce que la poésie renferme en son cœur avant d’essayer de t’en accaparer la cruauté de son sublime. N’es-tu donc pas fou pour te relancer de la manière la plus improbable dans un mal où il n’y a que célérité de la sensation divine ? Ne dis-tu jamais pardon à l’insolence qui fait de ton envie le creuset d’une création dont l’enchantement est une dérision à en saper la proximité ? Quelle que soit la sagesse elle fait de l’avilissement la propriété unanime d’un mal qui souffre de la communication à établir un lien entre conviction et opinion où la certitude reste au-delà du bénéfice du doute quelque soit le prix de la suspicion qu’il reste à écarter. De la catégorie du bien ressuscite le dérangement où les lâches n’ont que démesure à restituer de leur idéal implacable qui retentit comme un son creux et religieusement irréalisable. Et avec ton masque terrifiant de spiritualité condescendante tu gravis les marches du palais vers un jardin arrosé de plantes lénifiantes jusqu’à en absorber l’immaculé conception afin d’aborder la dernière étape dans tes souvenirs où ce n’est plus que la vie qui retrace ton passé pour enfin dévider dans des flots de parfums la belle nacreur de tes cheveux qui sur ta poitrine donnent de la vigueur. Te voilà enfin toi-même celui qui sème la poésie du cœur pour ne récolter que les élans d’un amour qui poursuit sa course jusqu’à l’étrangeté même des étoiles qui offrent cette sollicitude plus profonde encore que l’océan qui ne sert de réceptacle que pour le soleil où plonge l’éternité du firmament pour ne plus finir que par se déverser la beauté livresque d’une poésie condamnée à la liberté ainsi que tu te vois déterminé par la volupté d’un sort encore rivé par la désillusion.
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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer
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