Le temps, moqueur, pas toujours allié,
Se plaît bien à ramener au présent,
Le souvenir qu’on pensait oublié,
Et qui nous remue jusqu’au fondement.
Nous voilà plongés dans les noirs regrets,
Dans les « j’aurais dû » et les « j’aurais pu »,
Lamentations de rêves incomplets,
On se sent coupable, las, corrompu.
Même les enfants, s’il y en a, ignorent,
Ces aveux faits en isolation,
Ils ont leurs vies, et parfois ils ajoutent,
Encore plus au tas de consternation.
Crise d’âge passée la quarantaine,
Goût de cendres, et un vide insidieux,
La recette insipide mais certaine,
Pour se sentir raté et malheureux.
Ah, pouvoir revenir en arrière,
Corriger les erreurs et les détours,
Réussir, peut-être une autre carrière,
Voir d’autres cieux au gré d’autres amours!
Mais peu à peu cette crise s’étiole,
Le tableau apparaît moins dramatique,
On s’en fait une raison, on rigole,
Le quotidien sourit, plus sympathique.
On a eu nos hauts et bas, et alors!!?
On a vécu les jours de notre histoire
À notre façon. Le soleil dehors,
Chante la vie dans toute sa gloire.
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Mandovi
- Il y a plus de mystère dans un grain de sable, que dans tout le savoir humain (auteur inconnu)
- Il existe deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine...mais pour l'univers, je n'en suis pas encore certain. (Albert Einstein)