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     Quand la Muse tance le poète....(glose)
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Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
Noel-Opan
Envoyé le :  31/3/2016 18:36
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 9/2/2011
De: dans le Lot à Cahors
Envois: 12429
Quand la Muse tance le poète....(glose)



Je ne sais plus comment te parler d’avenir ;
Poète, prends ton luth ; c'est moi, ton immortelle
Qui guette ce concert si pataud à venir.

Ne panse plus le mal, car c’est moi ton modèle
Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux,
A vouloir t’étouffer d'un chant qui ensorcelle.

C’est moi qui chasse en toi cet air fort soucieux
Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle,
Te porte la becquée en appui gracieux.

L’ennui surprend les gens, mais c’est moi qui, sans zèle,
Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux
Et braque ton regard vers l'humble citadelle.

Le monde se délite et devient ennuyeux.
Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire
Te pousse à concevoir des ports licencieux.

Je sens, en t’observant, qu’un penchant censitaire
Te ronge, quelque chose a gémi dans ton cœur
Qui me dit que le doute est mal parasitaire.

Depuis peu, dans ton coin, tel un fervent vainqueur
Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre,
Et pourtant tu gémis, le croyant arnaqueur.

Demain tu me diras avoir vu sans mystère
Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur
Que l’on trouve en priant, dans un pieux ministère.

Ressors encor ton luth ; c’est affaire d’honneur !
Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées,
Restons froids, sans mépris, devant le flagorneur!

Pourquoi te replonger dans ces lois dépassées
Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passées ?
Tes franches positions furent tant offensées !

Ton courage est connu, tes ardeurs insensées
Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu
Où tout être en émoi voit ses vues encensées !

Ami voilà le temps qui me semble venu !
Éveillons au hasard les échos de ta vie,
Car j’entends dans ton cœur un joyeux contenu !

Maintenant, sous ces cieux, laisse aller ton envie
Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie
Car l’Éden est ouvert et soudain nous convie.

Délaisse pour toujours cette mélancolie...!!!!!







Texte support à découvrir...jeu?
keraban
Envoyé le :  31/3/2016 22:42
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 15/11/2007
De: La Corrèze du sud
Envois: 11073
Re: La nuit, en cette fin de Mars....(glose)
Oui parlons de folie
Et parlons de nos coeurs
Et crions nos envies
En écartant nos peurs

Superbe , ami
Il y a quelqu'un à qui tu adresses ce poème
Ne me dis pas qui c'est

Amitié de Keraban


----------------
J'aime la poésie qui me parle et qui chante

Lire plusieurs de mes livres : récits, roman, polar, essai, poèmes :
https://issuu.com/jardinier?utm_source=2017W29_subscribers&utm_campaign=Digest&utm_medi...

Noel-Opan
Envoyé le :  1/4/2016 7:38
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 9/2/2011
De: dans le Lot à Cahors
Envois: 12429
Re: La nuit, en cette fin de Mars....(glose)
Titre initial modifié pour donner un léger indice sur les personnages..

Donc, il ne reste plus qu'à trouver l'auteur du texte support...

Bonne journée keraban



saumon1
Envoyé le :  1/4/2016 19:05
Plume de platine
Inscrit le: 12/10/2014
De: Ile de France
Envois: 5452
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Vibrant et touchant appel de cette muse bien inspirée.
Richards
Envoyé le :  1/4/2016 19:10
Plume de platine
Inscrit le: 23/5/2011
De:
Envois: 5513
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
La métaphore du poète du luth, héritage grec, est reprise ici avec élan.
Richards.
espoir
Envoyé le :  4/4/2016 10:54
Plume d'argent
Inscrit le: 22/2/2016
De: 84220 ROUSSILLON
Envois: 236
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)

Bonjour Noel-Opan

"Poète prends ton luth et me donne un baiser"
Merci pour cet appel de la muse à l'espoir
Et merci aussi pour le commentaire sur Sisyphe

Amitiés

Jpaul
Noel-Opan
Envoyé le :  4/4/2016 18:03
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 9/2/2011
De: dans le Lot à Cahors
Envois: 12429
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Merci chers visiteurs d'être passés commenter mon texte..

amicale pensée

Noel

EvilFranck
Envoyé le :  10/4/2016 19:40
Plume de diamant
Inscrit le: 8/7/2013
De: Pandore
Envois: 68790
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Bonsoir Noel-Opan, très bel échange avec la muse

Amitiés
Noel-Opan
Envoyé le :  13/4/2016 8:48
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 9/2/2011
De: dans le Lot à Cahors
Envois: 12429
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Bonjour Evilfrack

Un petit de jeu entre le poète et la Muse qui donne son point de vue

merci pour ton commentaire

Daniel
Envoyé le :  13/4/2016 8:54
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 15/5/2013
De: NICE
Envois: 5178
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
D'une grande profondeur dont je me suis plongé avec grand intérêt au sein de chaque vers....

***DAN***


----------------
*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***

Noel-Opan
Envoyé le :  14/4/2016 10:03
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 9/2/2011
De: dans le Lot à Cahors
Envois: 12429
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Citation :

Daniel a écrit :
D'une grande profondeur dont je me suis plongé avec grand intérêt au sein de chaque vers....

***DAN***


Merci daniel de ta visite commentée

bien à toi

Noel

Ogr3
Envoyé le :  14/9/2017 22:47
Plume de platine
Inscrit le: 25/4/2016
De: Voie Lactée, Terre, parfois Lune
Envois: 8832
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
LA MUSE

Poète, prends ton luth ; c'est moi, ton immortelle,
Qui t'ai vu cette nuit triste et silencieux,
Et qui, comme un oiseau que sa couvée appelle,
Pour pleurer avec toi descends du haut des cieux.
Viens, tu souffres, ami. Quelque ennui solitaire
Te ronge, quelque chose a gémi dans ton coeur ;
Quelque amour t'est venu, comme on en voit sur terre,
Une ombre de plaisir, un semblant de bonheur.
Viens, chantons devant Dieu ; chantons dans tes pensées,
Dans tes plaisirs perdus, dans tes peines passées ;
Partons, dans un baiser, pour un monde inconnu,
Éveillons au hasard les échos de ta vie,
Parlons-nous de bonheur, de gloire et de folie,
Et que ce soit un rêve, et le premier venu.
Inventons quelque part des lieux où l'on oublie ;
Partons, nous sommes seuls, l'univers est à nous.
Voici la verte Écosse et la brune Italie,
Et la Grèce, ma mère, où le miel est si doux,
Argos, et Ptéléon, ville des hécatombes,
Et Messa la divine, agréable aux colombes,
Et le front chevelu du Pélion changeant ;
Et le bleu Titarèse, et le golfe d'argent
Qui montre dans ses eaux, où le cygne se mire,
La blanche Oloossone à la blanche Camyre.
Dis-moi, quel songe d'or nos chants vont-ils bercer ?
D'où vont venir les pleurs que nous allons verser ?
Ce matin, quand le jour a frappé ta paupière,
Quel séraphin pensif, courbé sur ton chevet,
Secouait des lilas dans sa robe légère,
Et te contait tout bas les amours qu'il rêvait ?
Chanterons-nous l'espoir, la tristesse ou la joie ?
Tremperons-nous de sang les bataillons d'acier ?
Suspendrons-nous l'amant sur l'échelle de soie ?
Jetterons-nous au vent l'écume du coursier ?
Dirons-nous quelle main, dans les lampes sans nombre
De la maison céleste, allume nuit et jour
L'huile sainte de vie et d'éternel amour ?
Crierons-nous à Tarquin : " Il est temps, voici l'ombre ! "
Descendrons-nous cueillir la perle au fond des mers ?
Mènerons-nous la chèvre aux ébéniers amers ?
Montrerons-nous le ciel à la Mélancolie ?
Suivrons-nous le chasseur sur les monts escarpés ?
La biche le regarde ; elle pleure et supplie ;
Sa bruyère l'attend ; ses faons sont nouveau-nés ;
Il se baisse, il l'égorge, il jette à la curée
Sur les chiens en sueur son coeur encor vivant.
Peindrons-nous une vierge à la joue empourprée,
S'en allant à la messe, un page la suivant,
Et d'un regard distrait, à côté de sa mère,
Sur sa lèvre entr'ouverte oubliant sa prière ?
Elle écoute en tremblant, dans l'écho du pilier,
Résonner l'éperon d'un hardi cavalier.
Dirons-nous aux héros des vieux temps de la France
De monter tout armés aux créneaux de leurs tours,
Et de ressusciter la naïve romance
Que leur gloire oubliée apprit aux troubadours ?
Vêtirons-nous de blanc une molle élégie ?
L'homme de Waterloo nous dira-t-il sa vie,
Et ce qu'il a fauché du troupeau des humains
Avant que l'envoyé de la nuit éternelle
Vînt sur son tertre vert l'abattre d'un coup d'aile,
Et sur son coeur de fer lui croiser les deux mains ?
Clouerons-nous au poteau d'une satire altière
Le nom sept fois vendu d'un pâle pamphlétaire,
Qui, poussé par la faim, du fond de son oubli,
S'en vient, tout grelottant d'envie et d'impuissance,
Sur le front du génie insulter l'espérance,
Et mordre le laurier que son souffle a sali ?
Prends ton luth ! prends ton luth ! je ne peux plus me taire ;
Mon aile me soulève au souffle du printemps.
Le vent va m'emporter ; je vais quitter la terre.
Une larme de toi ! Dieu m'écoute ; il est temps.

LE POÈTE

S'il ne te faut, ma soeur chérie,
Qu'un baiser d'une lèvre amie
Et qu'une larme de mes yeux,
Je te les donnerai sans peine ;
De nos amours qu'il te souvienne,
Si tu remontes dans les cieux.
Je ne chante ni l'espérance,
Ni la gloire, ni le bonheur,
Hélas ! pas même la souffrance.
La bouche garde le silence
Pour écouter parler le coeur.

LA MUSE

Crois-tu donc que je sois comme le vent d'automne,
Qui se nourrit de pleurs jusque sur un tombeau,
Et pour qui la douleur n'est qu'une goutte d'eau ?
Ô poète ! un baiser, c'est moi qui te le donne.
L'herbe que je voulais arracher de ce lieu,
C'est ton oisiveté ; ta douleur est à Dieu.
Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les noirs séraphins t'ont faite au fond du coeur :
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.
Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lents une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ;
En vain il a des mers fouillé la profondeur ;
L'Océan était vide et la plage déserte ;
Pour toute nourriture il apporte son coeur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur,
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant ;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le coeur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort, se recommande à Dieu.
Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps ;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le coeur.
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant,
Mais il y pend toujours quelque goutte de sang.

LE POÈTE

Ô Muse ! spectre insatiable,
Ne m'en demande pas si long.
L'homme n'écrit rien sur le sable
À l'heure où passe l'aquilon.
J'ai vu le temps où ma jeunesse
Sur mes lèvres était sans cesse
Prête à chanter comme un oiseau ;
Mais j'ai souffert un dur martyre,
Et le moins que j'en pourrais dire,
Si je l'essayais sur ma lyre,
La briserait comme un roseau.

(Une partie de nuit de Mai d'Alfred de Musset)

Superbe inspiration Antoine
Amitié
Marc
Noel-Opan
Envoyé le :  17/9/2017 9:16
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 9/2/2011
De: dans le Lot à Cahors
Envois: 12429
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Merci Marc
et Bravo
Luthoriental
Envoyé le :  17/9/2017 21:49
Plume de platine
Inscrit le: 22/1/2015
De:
Envois: 3379
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Bonsoir Noel Opan

Merci fort bien pour cet ample poème érigé en belle Terza Rima si chère au Grand Dante..

Amitiés Fleuries de Luthoriental
ZAGHBENIFE
Envoyé le :  17/9/2017 23:34
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 7/11/2015
De: ALGER
Envois: 33150
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Noel-Opan
Envoyé le :  27/11/2017 9:29
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 9/2/2011
De: dans le Lot à Cahors
Envois: 12429
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Merci les amis..

bonne journée

yoledelatole4
Envoyé le :  27/11/2017 10:28
Modérateur
Inscrit le: 15/3/2010
De: là où personne ne revient ....
Envois: 31476
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Grace a Marc j'ai trouvé la solution mais perso j'aurais jamais trouvé
En tout cas votre glose est très réussi , je suis admiratif
bravo
mes amitiés
Yohann


----------------
la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

tolpac
Envoyé le :  27/11/2017 12:05
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 25/2/2010
De:
Envois: 6766
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)
Bonjour Noel-Opan

j'ai bien aimé ce bel instant où la muse tance le poète ... même si personnellement je serais plutôt partant pour le moment où la muse tangue et trace sur la route ... ayant toujours apprécié les belles voitures. ceci dit en mon ford intérieur



Amitiés

Christian

Sybilla
Envoyé le :  27/11/2017 12:28
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 93752
Re: Quand la Muse tance le poète....(glose)


Bonjour Noêl Opan,

Très belle inspiration poétique !



Bonne journée !
Mes amitiés
Sybilla


----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates "réelles" de parution.


Le rêve est le poumon de ma vie (citation de Sybilla)

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