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     Face à la misère imposée
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Expéditeur Conversation
ZAGHBENIFE
Envoyé le :  24/3/2016 17:17
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 7/11/2015
De: ALGER
Envois: 33421
Face à la misère imposée
Il était assis dans un coin, près de lui une assiette en son sein quelques piécettes, il avait mis ses coudes sur ses genoux, et de ses deux mains il tenait sa tête ; honteux et désemparé, il regardait les passants couler devant ses yeux comme l’eau d’une rivière coulerait sous le regard des badauds.
Une larme glissait doucement sur sa joue, ah si elle pouvait parler cette larme, elle raconterait ce que le pauvre, en ces temps endure pour le plaisir de la folie.
Il était libre sur sa terre natale, il vivotait, mais il était heureux, il était estimé de ses voisins, chacun vaquait à ses occupations, chacun riait à sa façon, celui qui avec le visage ouvert montrant la sérénité, et celui qui faisant une mou de ses lèvres pour ne pas gêner les autres et pour donner le change bien que son cœur était peiné au-dedans, mais il voulait participer à la joie des autres.
C’était vivre en communauté dans sa beauté et sa bonté, ou dans sa peine et sa fatalité, mais vivre et se sentir proche de l’autre et l’aimer, et s’il est en peine ou dans le besoin, le soutenir et lui rendre le sourire.
Mais maintenant il mendie son pain dans un pays étranger.
Il était musulman il s’en foutait maintenant à quelle école il appartenait, il était simplement musulman, il lisait le Coran, il faisait la prière, il faisait ses invocations, mais en terre étrangère loin de son pays d’où il a été chassé, plus loin de lui sur le même trottoir, il y avait son compatriote chassé lui aussi de son pays, mais l’autre était chrétien, maintenant loin de leur pays ils exercent le même métier ‘’mendier ‘’.
Là-bas dans son pays ; lui était enseignant, et chauffeur de taxi pendant les vacances, son collègue dans leur nouveau métier en terre étrangère, était chef de section des œuvres sociales dans la mairie de la petite ville d’où ils venaient tous les deux.
Ils vivaient heureux, chacun d’eux menait sa vie paisible avec sa petite famille, que demander d’autre, il était croyant, et savait que sur cette terre chacun se devait ‘’comme cela était à travers les époques’’ vivre ses épreuves, mais vivre honnête, sincère dans sa foi et respecter l’autre dans sa foi, car c’est Dieu qui l’a créé et qui lui a laissé la liberté de choisir sa voie.
Mais voilà que la horde entre en ville, elle tue, elle vole, elle viole, elle fait sauter les tombeaux, elle saccage les musées, elle vend les femmes au plus offrant, elle fait fuir ceux qui peuvent encore fuir, il a fui, devant la folie, devant l’injustice, les fous se disent agir au nom de Dieu, mais lui en simple mortel profane en matière de sciences religieuses, il jure en son âme et conscience qu’ils agissent au nom de leur maître bien-aimé Satan.
Les larmes comme des perles glissaient sur sa joue pour se heurter à son menton et aller mouiller la manche de sa veste.
Il ne savait pas si son compatriote, et frère dans la misère le chrétien pleurait comme lui, lorsqu’ils se rencontraient le soir, il n’osait pas lui en parler, mais il a comme une sensation intérieure que l’autre aussi était peiné comme lui et qu’il avait les même ressentiments et la même nostalgie.
Qu’avaient-ils à faire maintenant en terre étrangère, de la liberté d’expression, de la démocratie, du retour du califat et toutes ses simagrées simiesques que les charlatans vendaient dans leurs fioles.
Il a perdu ses enfants morts dans une voiture piégée lorsqu’ils se rendaient à leurs écoles, il a perdu sa femme volée, violée et vendu comme esclave, lors de son retour il a trouvé à la place de sa maison un dessin caricatural d’un semblant de murs entourant des monticules de rocailles, quelques fous par plaisir l’ont fait sauter.
Il laissa échapper de sa gorge un profond soupir, il se leva ramassa le tissu sale plein de poussière qui lui servait de tapis, prit son assiette rangea les quelques pièces dans la poche de son pantalon rapiécé, et s’en alla dans la direction de son copain le chrétien, et ils rejoindront le semblant d’abri qui leur sert de domicile
Deux petites tentes de fortune juxtaposées et accolées contre un bâtiment, un sourire se dessina sur ses lèvres comme pour se moquer de son état :
-J’espère qu’il ne pleuvra pas ce soir ! dit-il
-Amen ! lui rétorqua son ami
Il lui passe son bras autour de l’épaule et lui dit
-Oui mon ami amen que Dieu t’entende !


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https://www.edilivre.com/peregrinations-29f53ef39f.html/

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