Plume de satin Inscrit le: 11/2/2010 De: Cote d'Azur Envois: 12 |
La vieille à la canne Sous l’ombre de la nature fanant, se murmure rime de nouvelle saison. Comme par habitude annuel s’alignent moins longues les journées depuis. De source vulnérable, faible et ne rebute, l’été timidement s’éclipse, puis s’enfuit. L’automne relui, s’langui à l’arrivé de l’hiver, l’impatient s’prépare avec passion.
Assise au coin d’un jardin, la vieille, sur un banc attire les pigeons avec croûtons. De l’autre coté, jeunes éclatants, rayonnants et débordants au ballon, s’expriment. Lui ravivant souvenirs, parfois d’entre guerres, secouée et souvent, elle s’sentait victime, réjouissante merveilleuse, épargnée pour partager souvenirs inoubliés, avec cognition.
Rayons de soleil s’amenuisent, l’automne approche à grand pas et répand partout cela. L’automne est là ! Feuilles mortes prédisant, fleurs s’effaçant, la pluie s’épaissit… S’prépare à accueillir la nuit. Peu à peu le froid au pied d’nos portes s’invite hardi. Les saisons se jouent d’nous et s’imposent. Sans mot dire elles reprennent leurs droits…
Toutes ces années passées à s’accrocher face au temps, parfois fatiguée, d’lutes inespérés. Autopsie inachevée, d’une vie bien gâtée, la vieille se lève timidement, tremblante d’son banc. Canne à la main s’éloigne au lointain lentement, direction le chemin de la demi-pension. Rêvassant seulement à son dîner du lendemain, comme par habitude, dépendante d’son destin.
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