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     LA CONTEUSE JAHIRA
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Expéditeur Conversation
ZAGHBENIFE
Envoyé le :  9/2/2016 17:21
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 7/11/2015
De: ALGER
Envois: 33513
LA CONTEUSE JAHIRA
Jahira regardait par la fenêtre ; une pluie fine semait ses gouttes sur une terre qui criait soif depuis plus de deux mois, et ce en période d’hiver, son visage s’illumina et en son for intérieur elle lança ;
-Merci mon Dieu !
-Tout ce qui vit a besoin d’eau ! Se dit-elle
Cela fait maintenant neuf années que son mari est parti pour l’autre monde ; il lui avait laissé quatre enfants ; une fille et trois garçons. Elle a su les élever dans la dignité, elle n’a jamais tendu la main, elle ramassait du bois dans la foret environnante et elle le vendait sur la place du village, parfois elle ramassait des fruits de bois qu’elle revendait en faisant du porte à porte, cahin-caha elle a élevé ses enfants et ils grandissent sans qu’ils soient dans le besoin, elle a marié sa fille, deux de ses enfants sont partis au loin pour vivre l’aventure, l’aîné est resté avec elle ; un jour il fut renversé par un chariot dans la place du village ; il succomba à son mal et la faucheuse vint le prendre avec elle, il laissa à la charge de Jahira deux enfants, la bru de Jahira quitta la maison, elle ne voulait pas avoir le même destin que sa belle-mère, elle prit avec elle un de ses enfants ; elle prit la fille et laissa le garçon à Jahira comme il ressemblait à son père, Jahira le garda avec elle et l’élever comme si elle voulait avoir l’image de son fils mort, toujours sous son regard.
Un jour son petit-fils entra en trombe dans la maison ;
-Maman ! Maman ! Cria-t-il.
Elle aimait l’entendre l’appeler “maman” cela lui faisait tellement plaisir qu’elle souriait en ouvrant les bras à son petit-fils pour l’accueillir et lui répondait avec une joie intérieure
-Oui mon fils !
-J’ai entendu Ali le fils de notre voisin dire à son ami que son grand-père lui raconte des contes chaque nuit et c'est ce qui le fait dormir, et il les revoit dans ses rêves.
-Ne t’en fais pas mon fils dorénavant chaque nuit je vais te raconter un conte pour t'endormir et nous allons commencer à partir de cette nuit
La nuit venue Jahira se coucha devant son petit fils et commença son premier compte
Et elle commença son premier conte.

LE ROI QUI VOULAIT S’IMPOSER (conte berbère)
(LE PREMIER CONTE)

Mon fils on raconte qu’un roi voulait éprouver ses sujets, donc il leur proposa cette épreuve :
-Celui qui d’entre vous me ramène un arbre de douze branches, et dont six des branches, chacune d’elle comporte trente feuilles, et les autres six branches chacune d’elle comporte trente-une feuille, celui qui réussira à me ramener
L’arbre ou sa description, il doit venir ; habillé et nu en même temps et il doit marcher sur la terre tout en étant monté ! J’en ferais mon vizir !
Un paysan ambitieux courra demander l’avis de sa fille qui était fort intelligente
Elle lui dit :
- Père ne t’en fait pas : l’arbre c’est l’année, les branches c’est les mois, et les feuilles c’est les jours !
Sur les lèvres du paysan s’esquissa un sourire puis une moue, sourire pour avoir trouvé la signification de l’arbre, mais la moue c’est pour ce qui vient par la suite ; et sa fille d’ajouter :
-père je vais te coudre un habit en filet de pécheur, tu seras habillé et nu en même temps !
Le paysan Ă©tait aux anges, mais il baissa la tĂŞte triste, sa fille venait de trouver
Deux paraboles mais la troisième était difficile pensa-t-il, mais sa fille ajouta :
-Père tu vas monter notre petit ânon, tes pieds vont toucher terre, alors tu paraitras marcher sur terre tout en étant monté !
La fille du paysan veilla tard dans la nuit pour coudre les vêtements que son père doit mettre pour paraitre habillé et nu en même temps.
Le lendemain le paysan informa le roi qu’il avait la solution qu’il présenterait le surlendemain, le roi fit réunir ses sujets.
Le jour prévu le paysan se présenta comme exigé par le roi, habillé et nu,
marchant sur la terre et monté sur un âne. Et il donna la solution de la parabole au roi, la foule applaudit et le roi le félicita et en fit son vizir.
Quelques mois après le roi remarqua que son vizir ne trouvait de solution aux problèmes qu’il lui posait que le lendemain à chaque fois que se présentait un problème ; alors il exigea de lui des explications, le vizir finit par avouer que c’était sa fille qui trouvait toujours les solutions, et il lui avoua tout. Alors le roi la demanda en mariage, comme le roi remarqua que sa femme se mêlait des affaires de la cité, il exigea d’elle un serment qu’elle ne s’interposerait plus dans ses décisions en tant que roi ; elle accepta.
Mais un jour lorsque son mari le roi rendit justice en faveur d’un riche marchand qui accusait son voisin un pauvre paysan de lui avoir volé un âne
Dont la mule du riche marchand est la mère.
Le pauvre paysan se retira triste, peiné en pleurs, la jeune reine l’appela et lui susurra quelques paroles à l’oreille.
Le paysan retourna dans la cour du roi et lança dans sa direction
-Sire pardonnez-moi je viens de voir un ban de poissons paitre dans un de vos champs, ils sont sortis de la rivière !
-Quoi ? dit le roi et il ajouta en direction du paysan :
-Depuis quand les poissons quittent-ils la rivière pour paitre dans les champs ?
-Depuis que les mules mettent bas Sire ! RĂ©pondit le pauvre paysan.
Le roi dit au paysan je ne te rendrais pas ton âne tant que tu ne me dis pas qui t’a conseillé.
-Une dame Ă  la fenĂŞtre de votre palais sire !
Le roi entra dans la chambre de la jeune reine et lui dit
-Vous avez trahi votre serment ; prenez ce que vous voulez dans le palais et demain retournez dans votre famille !
En cachette la jeune reine mit un somnifère dans la boisson du roi, elle le mit dans sa male et fit transporter la malle dans le domicile de sa famille ; le lendemain le roi se réveilla dans la maison familiale de sa femme ; il la trouva à côté de lui et lui demanda :
-Qu’est ce je fais ici avec vous dans votre maison ?
Sa femme lui répondit :
-Sire vous m’avez dit de prendre avec moi ce je voulais ; et c’est vous que j’ai voulu !
le roi accueillit si bien la réponse de sa femme, qu’il la regarda affectueusement
il sourit et lui dit :
-Rentrons à la maison chère femme.

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vivre sa vie dans l'amour de son prochain, et lui vouloir du bien, est la meilleure façon de regarder la vie.
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