De toute de ma chair
Soyez sûr que je vous lis
Et chaque jour, sans répit
De vos lettres je ne saurais me distraire
Ma déraison sait ce qu'il en est
De ce plaisir immense qu'est le mien,
A vous priver du goût de me posséder
Et à vous le rendre, d'un spasme entre les reins
De cette morsure délicieuse
Portée à mes lèvres
Quand ce sont elles qui m'enfièvrent
Comme tant de caresses silencieuses
Et que pourrais-je bien dire
Lorsque mes silences se font farouches
Mais que votre langue, obscène à en mourir
M'attire jusqu'au satin de votre bouche
De vos mots à nos deux épidermes
Sachez qu'il n'y a qu'une étreinte
Et que mon corps se fait traître
Quand le vôtre y dépose son empreinte.
C.P
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J'ai toujours été passionné par le mariage de l'ordre et du désordre, que ce soit l'un qui produise ou perturbe l'autre, ou l'autre qui produise ou perturbe l'un.
François Morellet