Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
130 utilisateur(s) en ligne (dont 109 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 0
Invité(s): 130

plus...
Choisissez
Spleen06
Hébergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Prose (seuls les textes personnels sont admis)
     LE PARTAGE.
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
ZAGHBENIFE
Envoyé le :  26/12/2015 21:36
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 7/11/2015
De: ALGER
Envois: 33530
LE PARTAGE.
Le soleil lançait ses rayons à la conquête des espaces vert et désertique de la campagne, deux hommes marchaient sous le poids brûlant de la chaleur de midi. Autant le premier était gros, gras et grand, autant le deuxième était petit, maigre, et osseux, la seule motivation qui a fait que leur rencontre soit possible, était ce que ses adeptes appellent ‘’la chasse’’.
Le gros marchait en poussant des ‘’ouf. Ouf..’’, contraint par dame fatigue, la sueur traçait des plaques sur ses vêtements, tandis que le fluet marchait allègrement comme par une promenade matinale dans un quartier huppé.
Le gras s’adressa au fluet:
“tu sais ce qui me plaît en toi, c’est ton indifférence à toute chose, tu prends tout du bon côté’’.
Fluet regarda dans la direction de son compagnon, et continua à marcher, il n’aimait pas parler pendant la marche en campagne, ‘’pour ne pas forcer’’ disait-il.
Les deux hommes avalèrent des kilomètres, ils ont sillonné en long et en large, les champs, la vallée et la plaine, ont monté des cols, se sont laissé glisser sur les pentes ; aucune bestiole qu’elle soit de celles qui grimpent, qui rampent, qui marchent, ou celles qui volent ne s’est présenté, pour leur donner l’occasion, ne serait-ce que pour calmer leurs esprits fatigués, de tirer des coups de sommation.
À la lisière de la foret les deux hommes entendirent cacaber, et un beuglement comme celui d’un bœuf ; ils se lancèrent vers l’endroit d’où venaient les cris, les oiseaux prirent leurs envols, les deux chasseurs tirèrent en même temps, ils virent deux formes tomber vers le sol, ils coururent vers l’endroit de la chute, il y avait là étendus par terre une grosse perdrix et un mince butor.
L’homme gras se saisit de la perdrix et pointa son arme vers le butor, et dit à son compagnon:
‘’voilà ta chasse, moi je prends la perdrix’’.
Le fluet regarda vers le gros et poussa un ‘’quoi’’ de colère. Le visage du gros changea d’expression, ses yeux se rétrécirent, ses narines se gonflèrent : ‘’j’ai dit tu prends le butor, et je prends la perdrix !… Si tu ne veux pas de ce partage on va recommencer, voilà je prends la perdrix puisque toi tu vas prendre le butor, sinon si tu ne veux pas de cette manière de partager, on reprend d’une autre façon, le butor est pour toi et la perdrix sera pour moi, car vois-tu le partage est nécessaire et chacun doit prendre sa part, c’est pour cela que j’ai décidé, toi aussi tu prends ta part, et je crois que tu n’as rien à redire, le butor est pour toi et j’insiste, et la perdrix sera pour moi’’….
Le fluet essaya de placer un seul mot ‘’mais !…’’, il fut interrompu ‘’ non je te dis le partage est équitable et tu as été honnête avec moi, tu m’as laissé la perdrix et toi tu t’es contenté du butor, c’est ça l’amitié.
Fluet regarda vers son compagnon et vit que ce dernier n’était plus le même, sa cupidité l’avait emporté sur sa raison, il prit le butor, regarda cet oiseau gibier qui n’en était pas un, et lança pour lui-même en son fort- intérieur :
’’ Mon cher butor tu ne sers à rien vivant ou mort, mais pour moi tu m’as appris que depuis des années je fréquentais un égoïste doublé d’un butor, cher butor quelqu’un des tiens t’a jeté un sort et tu en es mort, mais tu as servi à me faire connaître un porc, oui mon cher butor le partage maintenant se fait à la force des corps, la preuve en a été faite dans le partage d’une perdrix et d’un butor’’…
Honore
Envoyé le :  28/12/2015 11:06
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: LE PARTAGE.
Bravo pour cette fable particulièrement édifiante .
HONORE
Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster