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     L'Inconnu
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Expéditeur Conversation
sudiste1
Envoyé le :  23/11/2015 21:11
Plume de platine
Inscrit le: 10/3/2011
De:
Envois: 5194
L'Inconnu

Un jour, en allant en retard comme d’habitude à son travail, un pauvre citoyen remarqua la présence d’un homme étranger, fort costaud.
Etant trop curieux de nature ; il l’aborda sur le champ en lui disant :
-Bonjour
-Bonjour
-Qui ĂŞtes-vous ?
-Peu importe mon nom.
-D’où venez-vous ?
-D’où je viens, personne n’y va.
-Pourquoi ?
-C’est l’enfer.
-OĂą ?
-Nulle part ailleurs.
-Je ne comprends rien.
-Vous avez de la chance.
-Mais quelle chance ?
-D’ignorer tout.
-Ignorer quoi ? Et puis qui ĂŞtes-vous ?
-De toutes les façons, vous ne comprendrez rien ; vous êtes trop bon et peu importe qui je suis.
-Ne prenez pas les enfants du bon dieu pour des canards sauvages.
-Tiens, tiens ! Qu’est-ce que vous venez de dire ?
-Ne prenez pas les enfants du bon dieu pour des canards sauvages, répéta le citoyen indigné.
L’inconnu continua sur sa lancée :
-Je ne vous croyais pas aussi Ă©loquent !
-Qu’est-ce que vous croyez ? Vous n’êtes pas le seul à maîtriser le savoir !
-Je ne prétends rien.
-Allez-vous-en! Je ne veux plus vous parler.
-Trop tard !
-Mais pourquoi ?
-Vous ĂŞtes ma seule et unique chance.
-Arrêtez de délirer et allez-vous-en !
-Impossible de m’en aller.
Le citoyen exaspéré regrettait déjà d’avoir abordé cet étranger et se reprochait cette obstination maladive qui le poussait à épier les autres, à vouloir tout savoir. Il hurla :
-Alors qu’est-ce que vous me voulez ?
-J’ai une mission à accomplir et j’ai besoin de vous.
-Allez-vous-en et laissez-moi tranquille !
-Il faut que vous m’aidiez.
-Désolé, je ne veux pas prendre part à vos combines.
-Mais qui vous a parlé de combines ?
-Franchement, vous ne m’inspirez pas confiance.
-Ne vous fiez pas aux apparences. Je ne suis pas aussi mauvais que vous le croyiez.
-Hein ! Fichez-moi la paix !
-Pas avant que vous ne m’aidiez.
-Quelle impertinence ! Vous allez partir ou j’appelle la police.
-Ne vous fatiguez pas personne ne répondra à votre appel. Toutes les lignes téléphoniques ont été coupées.
-Si c’est une blague, elle est du mauvais goût.
-Mais non ! C’est la vérité. Toute la ville est prise d’assaut par un commando de terroristes.
Le citoyen éberlué se tut. Un instant après, il gesticula avec peine quelques mots pour demander des explications à l’étranger qui usa de tout son savoir faire pour le convaincre de la gravité de la situation et pour l’inciter à l’aider à déjouer le plan des terroristes.
Le pauvre citoyen qui Ă©tait encore sous le choc, lui dit :
-Vous ĂŞtes donc de la police ?
-Pas vraiment.
-Alors qui ĂŞtes-vous ?
-Peu importe qui je suis. L’essentiel c’est de sauver la ville. Etes-vous prêt à m’aider ?
-Qu’est-ce que j’en sais moi. C’est vous l’expert, non ?!
-Je vous demande juste de m’aider à piéger ces malfrats.
-Et comment ?
-Vous aller vous munir d’une petite caméra et d’une oreillette, puis traverser la rue et à l’autre côté, juste près de la baie vitrée de la banque centrale ; vous tournez le poignet pour y pénétrer en tant qu’un client ordinaire.
Le pauvre citoyen pris par une panique soudaine protesta vivement :
-Non, je ne marche pas.
-Ne craignez rien. Soyez simplement naturel et tout ira bien.
-Supposons que j’accepte. Que m’arrivera-t-il ?
-L’un des terroristes vous attrapera par le cou…
-Ah ! Non ! Je ne veux pas me jeter dans la gueule du loup de mon plein gré.
-C’est le seul moyen pour moi de cerner ces bandits et de les mater.
-Non, c’est non. Vous n’avez qu’à jouer vous-même le client ; après tout c’est vous l’expert.
-Moi de l’intérieur, je ne serai d’aucun secours à la ville. Je la servirai mieux de l’extérieur.
-Quoique vous fassiez, je ne changerai pas d’avis. Moi, je tiens encore à la vie.
-Et la vie des autres ne vous dit rien ?
-Mais je ne suis pas le bon Saint Maritain.
-Vous n’êtes qu’un égoïste, un lâche, un vaux rien…
-De quel droit vous m’insultez ? S’écria le citoyen.
- Du même droit qui vous permet de ne pas venir en aide à des êtres humains en danger de mort, rétorqua l’étranger.
-Vous ne pouvez pas me laissez tranquille ?
-Jamais, je ne vous laisserai tranquille. Il faut que vous acceptiez de m’aider, sinon je continuerai à vous harceler.
Le citoyen se tut un instant et se dit dans son for intérieur «Mon Dieu ! Dans quel pétrin je me suis encore fourré. Décidément la curiosité est un vilain défaut. Pourquoi fallait-il que cela tombe sur moi ? Mon Dieu, que dois-je faire pour me débarrasser de cet intrus ? »
L’étranger qui ne l’avait pas quitté des yeux, attendait calmement qu’il réagisse.
Les deux hommes passèrent un long moment à se dévisager, sans mot dire. Chacun guettant le moindre geste de l’autre, espérant qu’il mettrait fin à cette situation qui devint de plus en plus intolérable.
Finalement, le citoyen céda au désir de l’étranger. Ce dernier déploya tout son savoir faire pour rassurer son partenaire.
Et le pauvre citoyen tomba dans le panneau et doté d’une caméra minuscule et d’une oreillette se dirigea vers la banque. L’étranger le suivit du regard de loin.
Au milieu du chemin, le citoyen s’arrêta brusquement et se retourna pour voir si l’étranger était encore là. Juste à ce moment-là, il entendit dans l’oreillette :
-Bon sang ! Continuez, ne vous arrêtez pas ! Vous allez éveiller les soupçons des ravisseurs. Merde !
-Changez de ton ou je laisse tout tomber.
-Tout tomber !
-Oui, tout tomber.
-Vous n’avez pas le droit, gémit l’étranger.
-Vous non plus, vous n’avez pas le droit de me crier après. Je ne suis pas votre serviteur.
-Désolé ! C’était pour préserver votre sécurité.
-Ma sécurité ! Dites plutôt votre mission ou ambition. Que sais-je moi ?
-D’accord, calmez-vous et tout ira bien.
-Je n’en suis pas aussi sûr que vous.
-N’ayez crainte, tâchez d’être naturel et bon courage.
-Être naturel! Ah! Ah! Ah! Vous vous trompez d’adresse. Je ne suis pas Nicolas Cage, ni Richard Geere.
-Arrêtez de ricaner, vous allez vous faire remarquer et faire échouer notre mission, cria l’étranger d’un air suffoqué.
-C’est votre mission et non pas la nôtre ! Moi, je ne suis qu’un simple citoyen pris au piège. D’ailleurs, je renonce et tant pis pour votre mission.
-Vous allez commettre une belle connerie, répliqua l’étranger.
-Ah, ah, une belle connerie ! Ricana le citoyen.
-Oui, une connerie monumentale, lança l’étranger sur un ton énervé.
-La connerie c’est de continuer à vous suivre à l’aveuglette.
L’étranger, pris au dépourvu par cette réaction inattendue, changea de ton pour essayer de convaincre le citoyen qui commençait à se rétracter:
-Je vous en conjure de revenir sur votre décision.
-Inutile d’insister
-Vous allez tout faire capoter.
-Désolé, je ne vais pas me mouiller pour vous.
L’étranger essaya de faire changer encore une fois l’avis du son interlocuteur ; mais toutes ses tentatives n’aboutirent à rien et le citoyen rebroussa chemin. Alors le pauvre étranger complètement désemparé ne savait plus quoi faire. Devrait-il blâmer le pauvre citoyen ou lui-même ? Sa mission risquerait d’échouer et lui d’être blâmé par ses supérieurs qui croyaient fort en lui, qui pourraient le remercier pour ses services à leur façon, l’anéantir, le ridiculiser, le massacrer comme un pauvre…








Honore
Envoyé le :  24/11/2015 15:41
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: L'Inconnu
un récit d'actualité qui laisse perplexe.
HONORE
sudiste1
Envoyé le :  13/3/2016 10:45
Plume de platine
Inscrit le: 10/3/2011
De:
Envois: 5194
Re: L'Inconnu
Merci HONORE de votre passage
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