Oh mon voisin, mon frère
Pourquoi as-tu accepté ?
Qu’un loup campé sur ta terre
Vienne aboyer et m’insulter
S’il dévaste mon jardin et ma demeure
Ton bien Ă toi aussi; subira le mĂŞme sort
Dis-lui : ses hurlements ne me font pas peur
Mes enfants n’ont pas peur de la mort
Dans le sang ils défendront leur honneur
Comme un seul homme ils le jetteront dehors
Malgré leurs différends
Ils s’uniront pour défendre leur mère
Ils ont vécu déjà les tourments
Ils attendront d’un pied ferme ses mercenaires
Il est passé maitre de la traitrise
Ceux qui l’ont cru, l’ont appris à leurs dépens
Celui Ă qui il fait la bise
Il plantera dans sa chair ses grandes dents
Celui qui fait alliance avec un féroce loup
N’est qu’un festin approprié du futur
Lorsqu’il lui brisera les os de son cou
Il comprendra qu’il n’avait rien sous sa bure
Il aboie contre tout le monde
Il n’aime personne que lui-même
Dans son cœur la haine gronde
Il n’y a que le désastre qu’il sème !
En ces temps troublés et de matérialité
Les gens cherchent le prix de la chose et d’un bien
Et non sa valeur réelle et sa qualité
Et lorsqu’ ils parlent de quelqu’un
Ils demandent son statut dans la société
Et non sur ses valeurs morales : lui et les siens