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     le conteur
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Expéditeur Conversation
ZAGHBENIFE
Envoyé le :  10/11/2015 22:32
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 7/11/2015
De: ALGER
Envois: 33740
le conteur
le conteur

Il s’appelait Mohand-ou-Chaavan, il était tellement vieux que son âge égalait ou presque celui de la fontaine qui se trouvait à la place du village.
Il avait cette particularité, il aimait conter, et tout le monde l’estimait au village.
Lorsqu’on le rencontrait, on le saluait avec respect, et lui rendait
la politesse en saluant de la main droite. Une vieille main ou des
veines bleues formaient sous la peau, une carte géographique,
comme des cours d’eaux.
Il habitait une petite maison Ă  la sortie du village. Les gens du
village étaient fiers d’être les voisins de ce vieillard connu dans les autres villages pour ses contes.
Un jour la nouvelle tomba comme la foudre Mohand ou Chaavan
n’est plus, il a quitté le village à jamais.
Chacun dans le village l’a pleuré à chaudes larmes, car tous l’aimaient.
A son oraison funèbre da Amar a conté un conte de da Mohand.
-Nous nous souvenons tous de da Mohand, il aimait raconter, et
donner une certaine saveur à son conte. Un jour il nous conta l’histoire de l’âne et du loup !
Ainsi commença da Amar l’oraison et tous les yeux embués de larmes regardèrent vers da Amar malgré que presque tous connaissent les contes de da Mohand.
-Il était une fois un âne qui se promenait à la lisière de la foret, voilà que le loup tenaillé par la faim s’approcha de lui et lui demanda :
-Comment t’appelles-tu ?
-L’âne qui ne connaissait pas son nom, regarda fort étonné cet étrange animal, à l’allure un peu douteuse, et qui demandait après son nom.
-Heu ! Je l’ai oublié mais je vais de ce pas le demander à ma mère, et demain si vous êtes là je vous le dirais. L’âne s’en retourna chez lui, et le loup toujours tenaillé par la faim réintégra sa cachette dans les profondeurs de la foret.
L’âne raconta à sa mère, ce qui lui est arrivé avec cet étrange animal qu’il a rencontré, après qu’il l’eut décrit à sa mère, celle-ci comprit le traquenard que le loup tendait à son rejeton. Elle s’adressa à son fils en ces termes :
-Ecoute je vais refaire la semelle de ton pied, et lui ajouter quelques clous en plus, dès que cet étrange animal ou un autre te demande ton nom, tu lui diras qu’il est inscrit sous ton pied, et dès qu’il s’approche de toi pour le lire, tu lui donnes une ruade fort appropriée !…
L’âne fort de ces précieux conseils de sa mère s’en retourna au même endroit ou il a rencontré le loup. Le loup qui se dirigeait vers le lieu de rendez-vous, rencontre le lion sur son chemin, il décida d’en faire un allié, pour venir à bout de l’âne, car cette fois la faim lui creusait l’estomac, et des douleurs atroces lui lacéraient son ventre.
-Bonjour monsieur lion, que diriez-vous, d’un festin à l’âne ?
Le lion accepta aussitôt, car lui aussi son ventre criait famine, n’ayant trouvée proie se lécha les babines.
-Oui volontiers monsieur loup ! A quel endroit se situe cette fĂŞte ?
Demanda le lion.
-Suivez-moi ! dit le loup.
Arrivés auprès de l’âne, le loup salua sa victime fort poliment et lui demanda :
-As-tu demandé ton nom à ta mère ?
-Oui dit l’âne, mais comme je n’ai pas de mémoire, ma mère me l’a inscrit sous mon pied, si tu veux le lire approches-toi de mon pied !
Le loup sentant le piège recula et poussa le roi de la foret.
-Vas-y-toi j’ai oublié mes lunettes, et je ne peux voir le minuscule sans lunettes !
Le lion s’approcha de l’âne, pour lire ce qui a d’inscrit, et il reçut un coups mortel sur sa gueule, qui l’envoya agonisant par terre.
Le loup s’approcha du lion, et commença à lécher le sang, et à déchiqueter des lambeaux de sa chair. Le lion mourant demanda au loup.
-Loup tu oublies que je suis le roi !
Le loup regarda le lion et lui dit :
-Le monde est entre les mains de celui qui est debout, même si c’est monsieur de l’âne !
L’assistance mêla rires et pleurs, puis les rires gagnèrent sur les pleurs.
Da Vachir s’approcha de da Amar, et lui demanda, la permission
de lire l’épitaphe qu’on mettra su le tombeau.
-Da Mohand que Dieu ait pitié de ton âme !
-O notre conteur ! O notre Ă©ducateur !
-Nul ne peut Ă©chapper Ă  la dame !
-Que de cœurs a-t-elle séparés, que de malheurs !
-Mais nous garderons jalousement ta mémoire !
Et nous la léguerons à nos enfants !
-Nous nous engageons Ă  en faire un devoir !
-Qui sera respecté à partir de maintenant !
Da Vachir éclata en sanglot suivi par les gens du village, et ceux des autres villages qui sont venus assister à l’enterrement.
Le vieux sage du village voisin s’approcha de da Amar et demanda en souvenir de da Mohand de raconter un conte de celui-ci.
-On raconte qu’un jour le roi des animaux tomba malade, tous les animaux vinrent lui rendre visite, hormis le renard qui tarda à se présenter devant le roi. Le loup trouva moyen de se venger du renard, il aggrava le comportement de son ennemi aux yeux du lion.
Lorsque le renard se décida enfin à rendre visite au lion. Il trouva celui-ci en colère contre lui. Le roi des animaux lui demanda.
-Pourquoi tu as tardé à venir ?
-Sir, j’étais à la recherche d’un médicament pour votre guérison ! dit le renard.
-Et alors ? Demanda le lion.
-Sir ! Dit le renard : -On m’a dit qu’il existe une graine dans la cuisse du loup, qui peut vous guérir !
Le lion d’un coups de patte déchiqueta la cuisse du loup, mais ne trouva point, ce que lui a décrit le renard. Le loup la cuisse en sang se retira tout confit, le renard se faufila derrière lui et l’appela : -Eh toi lorsque tu courtises les rois, saches au moins que ta langue peut causer ta perte !
Les villageois et toute l’assistance sentirent la perte de da Mohand
le conteur. Car chaque conte avait sa morale, et que durant toute sa
vie da Mohand a éduqué les gens du village et des environs.
Da Amar demanda à tous les présents, que celui qui connait un
conte de da Mohand, le conte aux gens, aux arbres, aux vents, Ă  la
pluie, aux oiseaux, pour que tous témoignent devant Dieu, que da
Mohand n’a fait qu’éduquer, à sa manière, par ses contes, les gens auxquels il voulait du bien.
Sur ces paroles da Mohand le conteur fut mis sur son lit, dans sa dernière demeure, et il fut recouvert de terre.
Et chacun des villageois s’en retourna chez lui, mais une immense
tristesse envahissait le village.
Mais par fidélité à da Mohand, chaque jour les femmes du village
se rendaient dans sa maison, et faisaient le nettoyage, et celui qui
visitait la maison du conteur la trouvait propre comme un sou neuf.
Et la nuit devant un feu les villageois se réunissaient et contaient les contes de da Mohand.
Et même les enfants faisaient comme les grands, ils se réunissaient entre eux et contaient, mais d’une manière gauche les contes de da Mohand.
NoireLune
Envoyé le :  11/11/2015 9:06
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 20/11/2011
De: OĂą le rĂŞve rit...
Envois: 31974
Re: le conteur


Merci pour ce conteur qui cota sans compter...
Amicalement NL
ZAGHBENIFE
Envoyé le :  11/11/2015 17:22
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 7/11/2015
De: ALGER
Envois: 33740
Re: le conteur
merci Ă  vous tous.
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