Frileux départ
Les hirondelles se faufilent
Entre les rais venus du ciel.
Elles s'en vont, quittent nos villes
Cherchant ailleurs d'autres soleils.
Passent au-dessus des cathédrales,
Croisant au sud des minarets.
Sur des dômes ronds en pétales,
Posent leurs plumes déchirées.
Cruel est le froid des vallées
Lors, elles quittent l' Atlantique.
A l'horizon, des grues cendrées
Tendent leur cou, droit vers l'Afrique.
C'est un vol déchirant d'espoir
Suivant en un immense V
Vers l'horizon de leur mémoire
Un chemin nu déjà tracé.
J'ai posé mon regard sur elles
Du plus loin que l'aube se lève,
J'ai vu dans un mouvement d'ailes,
Cette paix dont le monde rêve.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas