Quand le soleil fermera ses persiennes
Et que la lune ouvrira les siennes.
Que le souffle du vent aura balayé les dunes
Et que les vagues auront déposé leur écume,
Sur le sable blanc de la côte orangée
Ou se fracassant sur les roches mouillées.
LÃ , je t'attendrai, en bas de la falaise
Comme si c'était la première fois,
Que tu rentrais doucement au port,
Escorté par les cris sauvages des mouettes.
L'aurore amplifie déjà ses lueurs boréales
Sur un fond de mer bleu matinal.
Mais les heures s’égrainent et le silence se fait noir.
Pas la moindre lumière à l’horizon,
Pas le moindre bateau ne rentrant à la maison.
Toute la nuit, au large, je jetais un vaste regard
Scrutant le moindre mouvement, le moindre rouleau.
Pourtant, tu m'avais dit «sois là »
J'y étais jusqu'au petit matin.
Jusqu'Ã ce que la lune ferme ses persiennes
Que le soleil ouvre les siennes
Et que le phare s'éteigne.
Fatiguée par trop de veille, je m'endormais sur le sable blanc
Bercée par le cri des mouettes et du goéland.
Attendant ton retour.
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»