METAPHORIQUEMENT VÔTRE...
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Mes rĂŞves ne sont plus comme aux premiers sillons,
Volontaires, écorchés, gorgés de délivrance.
Ils ne sont plus ce soir qu’apaisés d'impatience
Rameaux de vieux désirs grimpant les illusions...
Et lĂ sur le vallon oĂą grandit tout espoir,
Sous cette terre chaude au rocailleux tapis,
Le grain de nos amours telle treille endormie,
Fait de mes jours frileux, le plus beau vendangeoir.
Si je vous cueille ainsi sans plus de suppléance
C'est que j'aime le goût de votre bouche tendre
Le fruit en est si mûr, digne de pénitence
Au point de ne devoir jamais ne plus attendre
Je ne suis plus d'humeur Ă courir au danger.
L’ombre d'un cèdre bleu a calmé mes errances,
Et le temps vendangé s'est empli de fragrances,
Au panier des saisons j'ai choisi mon verger...