La nuit drapée de noir, descend sur les remparts
Accrochés au hasard, ici et là , épars
Les astres s'installent, logés dans le théâtre
Sous un croissant de lune, au doux reflet jaunâtre
Leurs regards lancés sur les traces d'autrefois
Dans un passé éteint, au temps des tournois
Ramènent les scènes de combats singuliers
Les décors poussiéreux, remplis de chevaliers
Le retour fracassant, des écuyers d'honneur
Accueillis en héros, par le clairon sonneur
S'élancent avec entrain, au coeur, du face à face
Où les coups s'enchaînent, portés en pleine face
Des rumeurs de bataille prédisant la défaite
Annoncent les anglais, vainqueurs, en trouble-fête
Répandue sur le sol, comme une traînée de poudre
La terreur propagée, couvre le mal, saupoudre
Au milieu du chaos, Guyon fait ses adieux
A la belle Isabeau, dans un ballet radieux
Un joli pas de deux, sur leurs chevaux, unis
Main dans la main, lové, au bord de l'infini
Parti à Orléans, aux cotés de Jeanne d'arc
Guyon est mort, là bas, par la flèche d'un arc
ici, les machines, en cortèges, au pas
Dirigent la danse, menant jusqu'au trépas
Le château se défend, repoussant l'ennemi
Sort de ses gonds, crachant son courroux endormi
Beffrois et béliers, laminés, tombent en lambeaux
La herse se relève entourant Isabeau
Elle revient, seule, sur les lieux de leur amour
A la mémoire de Guyon, là , pour toujours
Assise sur son cheval, Ã nouveau, elle danse
Transformant le château, au dehors, renaissance
Myriam - 12/09/2005
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