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     Calamus Inscius
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Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
Calamus
Envoyé le :  12/6/2015 20:38
Plume de soie
Inscrit le: 17/5/2015
De: Tourcoing (Nord, France)
Envois: 124
Calamus Inscius
On me fait en privé le procès bien étrange
D'une "denrée" au vers gobant son élision,
Puisque, très peu classique, un pluriel se mélange
Au "bénévole" éclair dont je fis provision.

Mes "fioles" auraient dû, madame, vous prédire
Qu'au casse-pipe ainsi, contre moi, vous couriez,
En dépit de l'hiatus rêvé que, pour redire,
Je voulus déceler dans vos mots bien mariés.

Faites-moi, s'il vous plaît, la grâce qui s'ajoute
Au canon d'autrefois, dont je n'ose férir,
En songeant que ma rime, insolente sans doute,
Se plut, néoclassique, à ne point dépérir.

Je ne vous en veux pas, je connais cette ornière.
Nous y sommes menés par l'entaille du temps
Et ma génération, hélas, pâle héritière,
A cru pouvoir voler au déni son comptant.

Mais que nous reste-t-il, alors, de cette hermine
Dont la toge, autrefois, relevait son adduit?
Rien d'autre, je le crois, qu'une noble débine
D'un sol mal historique évitant le réduit.

Car il faut s'élever, comme on peut, d'une plume,
Pour embrasser plus bas le monde en son décor
Et souffler du roseau, sur l'ombre qui l'enfume,
Un chant désarçonné par le céleste accord.

Or, si déjà la prose aigrit votre service,
Que proposerons-nous à nos jeunes suiveurs,
Qui du latin bientôt chanteront l'armistice
En langue devenue sibylline aux rêveurs?

Non ! J'ai fort bien soupé de ces phrases pythiques,
A vouloir libérer le sens, au pied du mur,
D'un trésor vespéral et beau d'arithmétique
Gondolant mon bureau de fruits plus ou moins mûrs.

Un peu d'air, croyez-m'en, pourrait donner mesure
A ce trivial effort où nous sommes tombés
Et permettre à l'esprit campé dans l'embrasure
De s'asseoir au milieu de nos doutes plombés.

Poup ! Du vin d'icelui, lions notre revanche !
Point ne veux de précieux bourgogne aligoté.
Délibérons à jeun, dessus ma page blanche.
Nous laisserons la lie au siècle ligoté.

Las, ne détonnez plus ainsi qu'un don qui choque.
Injectons-y le monde et voyons si le tour
Pourra classiquement mouliner sa breloque,
En donnant à penser plus loin qu'à son atour.

Oui, mon âge, à ce vin, trouve une autre rengaine,
Passant au plus lointain le concert bien sonnant,
Un deuil assez cruel, et dont la coupe est pleine :
Celui, spirituel, d'un peuple s'étonnant.

Je ne pigerai pas sur le sombre d'estrade
Qui cherche de l'histoire une clef de devin,
Ni contre sa collègue, au français bien maussade,
Qui fit à mes jeunots un "vena" d'un "je vins".

Si ces fiers malheureux sont nus dans la sentine,
Ce n'est pas seulement par un vol mal conduit,
Mais aussi par le jeu, dévidant sa routine,
D'un savoir hésitant sous le poids du produit.

N'avez-vous applaudi, vous-même, à la vindicte
Écourtant le Capet sur un ton bien rasoir?
Quelle tête aujourd'hui voudriez que dicte
Une idéologie qui se rêve arrosoir?

On résume ! On prépare à l'enfant la galette
Qu'il ne pourra jamais offrir à l'étranger,
Sauf à grands coups de feu, dessous sa mine blette,
Sur les charniers d'Irak et le monde allongé.

Voilà bien deux cents ans qu'on brandit la cocarde
En oubliant le sang qu'elle a bu et boira
Jusqu'à ce jour, peut-être, où - l'orgueil nous brancarde !
Notre France à la lune, à son tour, aboiera...

Mais ce n'est pas fini, car une folie vieille
Vient de trouver le bouc où jeter son tourment,
Sous le marteau glacé dont nul ne se réveille
Qu'accrochant la sonnaille au cou du musulman.

Et pourtant la Terreur a donné sa palette
A ce mot cent fois lu qui en est édité.
Je le cacherai donc au fond de sa mallette,
Avec la liste, encor, des sponsors en crypté.

L'Histoire a sur notre Å“il tant de lustres d'avance.
A chercher au dehors, on ne voit pas bien loin...
Et l'on ignore, au fond, dans toute sa présence,
Cette joie qui au coeur donne le pied malouin.

Vous n'imaginez pas, madame, combien proches
Sont les vrais héritiers du sommet mal connu.
Et si ma France enfin saisissait leurs encoches,
Elle pourrait vraiment mettre chair au menu.

Il est une contrée, dans le centre de l'être,
Où tout est apparent ou caché dans son or,
Brillant de son éclair qui court et fait renaître,
Oubliant d'oublier toute vie au dehors.

Sa rencontre est un fruit qui se parle lui-même.
Le soufi, le yogi s'y tiennent par la main,
Délivrés de ces bruits qui font la terre blême,
Et l'âme incandescente ouvrant son lendemain.

Lors, vous pardonnerez ces regards qu'on attarde,
Âgé de dix-sept ans, sur le seuil du bahut,
En songeant qu'autrefois je sondais la lézarde
Pour retrouver, assis, mon soleil au chahut.

Mahométan par choix, je quête cette jatte
Qu'Arthur aussi voulut, si mon délire est sain,
Mais je redoute ailleurs qu'une tradition fate
Ne cherche de picrate à noyer son dessein.

Je n'irai pas non plus grossir la foi lascive
Qui draine sous dollar la fille de céans
Ou se pense khalife en crachant sa lessive
Et, serrant les versets, referme un océan.

Oui ! Dans la nuée chiche où trinquent les tartuffes
Un grand vol de faux-culs salive son retour,
Vendant à nos marmots des drapés ou des truffes,
Chacun de son affaire élidant le détour.

Cette cacophonie appelait sa réponse,
Brumeuse qu'elle était, comme au diable vauvert.
Plût au ciel qu'elle offrît, dans l'horreur qu'elle énonce,
A mon calame un souffle et un coeur à vos vers.
StJust
Envoyé le :  13/6/2015 9:37
Plume d'or
Inscrit le: 17/5/2009
De: 33
Envois: 1920
Re: Calamus Inscius
J'ai lu ce long texte, en ayant du mal à suivre le fil conducteur. On se rend compte qu'il est bien écrit, mais on ne sait pas trop où l'on va, ni d'où l'on vient. On se perd en route, pour ma part, j'ai du mal à suivre et à le comprendre. Je vous reconnais un talent certain, et une grande richesse de vocabulaire, mais ce me semble un peu abscons. Je ne suis sans doute pas du niveau pour l'apprécier à sa juste valeur.

Je repense à ce que disait Boileau :

Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Amitiés StJust


Daniel
Envoyé le :  13/6/2015 10:03
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 15/5/2013
De: NICE
Envois: 5178
Re: Calamus Inscius
Un mélange de religion, de prose et de poésie et le vin....Les générations qui défilent sous une plume changeante....sous le regard d'un adolescent...****Mon ressenti****

***DAN***.....


----------------
*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***

dolores
Envoyé le :  13/6/2015 22:12
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 24/8/2009
De: france : 06 Alpes-Maritimes
Envois: 34130
Re: Calamus Inscius
Un bien long poème pour moi à lire mais qui en vaut vraiment la peine je vous remercie pour vos vers amicalement bonne soirée...


----------------

anonyme
Envoyé le :  14/6/2015 8:50
Re: Calamus Inscius
Je suis passée...j'ai lu jusqu'au bout ... il est indéniable que l'écriture est maîtrisée et riche mais totalement inaccessible pour moi...

Bleuet
NoireLune
Envoyé le :  8/7/2015 0:08
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 20/11/2011
De: Où le rêve rit...
Envois: 31974
Re: Calamus Inscius

Surprenant, admirable, énigmatique, impénétrable, ,indéchiffrable, inexplicable, obscur, sibyllin, cabalistique, énigmatique et ésotérique

Amicalement NL...
grodele
Envoyé le :  8/7/2015 9:09
Plume de platine
Inscrit le: 25/1/2012
De: Alsace
Envois: 6391
Re: Calamus Inscius
Si j'ai bien compris ce cri du coeur savamment argumenté, on vous reproche, heureusement en MP, quelque erreur de prosodie que je suis bien incapable de détecter dans mon ignorance crasse. Ô combien il est lassant pourtant, de lire des sonnets parfaits dans leur forme, mais dont la rime impeccable sent le labeur harassant de l'auteur et induit le propos inexistant !

Je me suis régalée à cette lecture. Le fond du poème surtout fait le poète, à mon humble avis.


"Il est une contrée, dans le centre de l'être,
Où tout est apparent ou caché dans son or,
Brillant de son éclair qui court et fait renaître,
Oubliant d'oublier toute vie au dehors.
...
Faites-moi, s'il vous plaît, la grâce qui s'ajoute
Au canon d'autrefois, dont je n'ose férir,
En songeant que ma rime, insolente sans doute,
Se plut, néoclassique, à ne point dépérir."

Bravo !


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Calamus
Envoyé le :  9/7/2015 3:32
Plume de soie
Inscrit le: 17/5/2015
De: Tourcoing (Nord, France)
Envois: 124
Re: Calamus Inscius
Merci à vous d'avoir lu et commenté ce texte, parfois de façon dithyrambique.

Merci, Grodele, pour cet appel confraternel à l'oxygène. N'oublions jamais que les classiques furent les premiers à s'autoriser des écarts, pour la beauté du verbe. Vos poèmes si harmonieux prouvent bien que l'art est toujours vivant.

piedra
Envoyé le :  13/8/2017 6:45
Plume de soie
Inscrit le: 12/7/2017
De:
Envois: 82
Re: Calamus Inscius


[Il est une contrée, dans le centre de l'être,
Où tout est apparent ou caché dans son or,
Brillant de son éclair qui court et fait renaître,
Oubliant d'oublier toute vie au dehors.

Sa rencontre est un fruit qui se parle lui-même.
Le soufi, le yogi s'y tiennent par la main,
Délivrés de ces bruits qui font la terre blême,
Et l'âme incandescente ouvrant son lendemain.]



celineb
Envoyé le :  13/8/2017 8:23
Plume de platine
Inscrit le: 8/4/2017
De: Hauts-de-France
Envois: 4456
Re: Calamus Inscius
Des vers splendide dans ce poème, beaucoup de tenue globalement !


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