APPETIT D'OISEAU...
Ce poème n'en doutez point n'est qu'une fiction...
Appétit d'oiseau
J’avais si faim d’amour, vous si peu d’appétit
Que vous me grignotiez juste du bout des lèvres.
Je vous mangeais des yeux, vous pour être poli
Vous vous mettiez à table d'une façon bien mièvre.
Je brûlais chaque jour, de vous voir un peu plus,
Votre flamme timide éteignit mon ardeur,
Et je me consumais de vous avoir élu
Car des cendres il "phallus' pour être à la hauteur!
Je voulais consommer, vous aviez un corps beau.
Vous, encor' hésitant, tâtiez mes ronds tétons
Tâtonnant de concert, nous clamions des vers sots
Je savais des versets quelques mots d'abandon.
J'avais toujours en moi, voyez donc le lapsus!
De me donner à vous corps et âme liés?
D'abord me réjouissant d'être votre Vénus
Je perdis ma superbe quand je vous "vit" plié.
Ô rage des espoirs! Ô vieillesse ennemie,
Me voilà donc contrainte à bailler aux corneilles
Car mise à vos genoux craignant la tragédie
Je ne puis que prier et mander un conseil !
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas