Du haut de ma fenêtre...
De loin, sur les blés mûrs, paraissant éphémère
Un éclair de lumière a fait frémir l'azur,
Et cachée dans l'orée, pâle mais prisonnière,
Je voyais disparaitre une aube de fêlures.
Le vent avait soufflé, soucieux accusatoire,
Unissant les chagrins de tous les devenirs.
S'ouvrait alors le ciel accrochant les espoirs
Aux fils d'or des cheveux des épis d'avenirs.
La moisson gémissait, accablée de soleil.
Son cœur âpre mais sec étouffait les sillons
La "brumaille" chaleur, prélude au fenaison,
Soulevait un doux chant, ailé, cérémoniel.
L'aube, lente à venir, rafraichit l'horizon.
Le front tout emperlé, elle fera renaître
L'océane moisson avant la fauchaison
Que j'aime à regarder du haut de ma fenêtre.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas