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Aicha
Le grain parfait de ta beauté me rend le cœur fort hébété, j'en tire le brin du fin sourire pour aller vaincre mon avenir et le seul clin de l’œil émis pour conquérir mes rêves promis.
Le feu miroite ma fougue velue de soie en route du prince élu, et l'étincelle qui file devant attire mes sens les plus savants, j'en tire l'humeur pour vivre autant de joie qui dure encore cent ans et le talent du grand moment qui croise nos pas au firmament.
L'odeur accueille mon flaire fleuri dans l'étendue de ta prairie, j'en tire des plumes pour consoler mes ailes parties et envolées, et le parfum au ciel siégé au vent où trône mon cœur piégé.
Le chant serti de notes dorées d'échos parmi la grande forêt fait des rondelles de décibels qui pleuvent du sel et du bon miel, j'en tire de l'eau pour alarmer ma soif de toi combien charmée et plein de vagues pour aérer mes voiles à l’île tant espérée.
L'élan d'une fuite vers mon secret au bois qui pousse un fruit sucré, nacré d'un mage qui me rougit les flammes autour de ma bougie, mystère d'un bien qui me ravit et va languir à toute ma vie, j'en tire le peu de vœux semés et j'en récolte un gain aimé, et les souhaits de jours meilleurs ensemble aux portes du grand bonheur.
Les touches de fresques d'une dulcinée trompées à l'art du bel henné valsant au bord d'une toile qui frôle le blanc au noir de ton kohol, jetant de l'or qui me guérit d'oubli des peines de mes furies, j'en tire la grâce pour soulager l'absence qui cache un mal âgé, et la pudeur pour épargner un rêve perdu que j'ai gagné.
Les tresses nattées de doux doigtés aux ornements des mains gâtées dessinent des cils comme des épées qui gardent la route de toute ma paix, et des étoffes de chair aux joues ornées d'éclats tel un bijou, j'en tire le pire des chances osées courir les brumes d'un long baiser et le meilleur d'un ange tissé sur des nuages qui sont passés.
L'effluve du jet des airs des mains qui sentent le thé et le jasmin, fournie en coupes de grappes de vin dans mes pensées au monde divin, en échappées de mires polies aux horizons de mes folies, j'en tire le conte que je régis dans un refrain qui resurgit de toute mon âme noyée au somme dans les déserts de ton royaume.
Kader.