Pardonnez moi je ne me souviens plus..
ou plus très bien si j'eus des heures douces...
est ce vengeance et colère ce temps perdu..
ces soupirs lents monotones que j'expulse..
J'ai peur d'aujourd'hui, du présent pardi !
lui qui semblable à hier passe ordinaire
tiens ! encore quelques cheveux gris...
et le coeur bien en place dans ma chair...
Le teint brouillé des heures grises..
ces joues creusées rien de juvénile
la faim la soif d'amour l'envie galvanisent...
mais l'estomac vide s'emplit de bile...
C'est le désordre intérieur des gens brisés...
cette solitude perpétuelle imposée.. l'armure...
que dire.. que conter qui ne puisse lasser...
à brûler des cierges entre ces quatre murs..
Tout le rituel d'une journée si fade..
ne me sied plus et je flaire l'inconnu..
l'isolement serait salvateur ..dérobade
la paix intérieure dans un pseudo salut...
Si l' idée d'un voyage sait toujours séduire...
sous les cocotiers là n'est pas mon destin
alors j'entre l'âme basse au couvent du soupir
le temps d'une méditation, d'un long chagrin...
Je ne regarderai pas en arrière..
de toute manière je me souviens plus..
ou plus très bien, ce qui me chagrinait.. hier...
au couvent du soupir sous mon voile.. nue...
Isabelle le 28 mai 2015
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