UN AMOUR QUI SE TERRE...
Un amour qui se terre
Dieu sait que je vous aime et j'aime vous aimer,
Lorsque je vous sais là au seuil de ma mémoire,
Et bien que dans mon cœur ne souffle aucun espoir,
Je rêve de vos bras, de vos tendres baisers.
Je rêve de vos bras, de goûter à vos lèvres
Devient avec le temps une idée de bonheur,
Laissez-moi donc ce soir devenir cet orfèvre,
Dessinant de ses doigts l'amour à contrecœur.
Il n'est d'autre chemin que ce désert de vous
Solitaire gardien témoin de mes secrets,
Il m'éloigne à jamais de tant d' immensité
Que je ne peux atteindre autrement que debout.
Dans ce lieu de pensées que le passé retient
Il n'est de fort chagrin si bien dissimulé
Qui ne fouette l'esprit au miroir des reflets
En poursuivant sa course au péril de sa fin.
Allez! Fustigez-moi, jetez-moi donc la pierre,
Croyez en votre paix sans vous poser question
Surtout ne dites pas que je perds la raison !
Si je vis d'un amour qui se tait, qui se terre...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas
