M, c’est une femme qui s’écrit en majuscule,
Dehors les sommets, que l’ombre torve recule,
M, c’est le salutaire gémissement du miracle,
Celui qui remplit de sa chair le tabernacle,

I comme son corps droit dressé face a la vie,
I comme la première donzelle au monde,
Qui ose dessiller mon imagination féconde,
I comme ses cheveux aux limites infinies,

R comme ses attentions doucement rares,
R pour ne pas avoir parjuré ses racines,
R pour avoir refusé les approches des tsars,
R pour avoir conservé ses ruses enfantines,

E pour oser à chaque tour de lune m’éblouir,
D’un châtoiement qui emplit mes yeux de saphir,
E pour, d’un battement de hanche m’écerveler
D’un brin d’œil ma bohême raison me soutirer,

L, pour se souvenir que la langue de Vénus,
Est le méat qui crée, transmet de l’amour le virus,
L, pour pouvoir butiner avec une âme si abeille,
L, pour le libertin frisson de ne plus lui donner du lai,

A pour m’éclairer sur l’absurdité de l’ambition,
M’avoir fait inhaler les divines affres de la passion,
A pour mettre un abîme entre nous et notre amour,
M’avoir redonné l’envie de voir naître chaque jour.

La féminité très joliment évoquée, des images grâcieuses .