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Un amour s'est caché dans l'ombre de mes maux
Il rôde, se suspend à la moindre consonne,
Fait un bruit de baiser sur les lignes friponnes,
Et se veut être seul à cotoyer mes mots.
Il frôle une voyelle impassible, muette,
Ne sachant où poser le souffle qui l'inspire,
Avec ce sentiment dont il sait s'affranchir
Dans les moments de doute ou sombre le poète.
Que faites-vous les mots ! Etes-vous donc ailés,
Au point de ne pouvoir vous priver de mystère.
J'aperçois sur la page un amour délaissé,
Et vous voilà pleurant, étouffant de misère.
Alors je vous écris par ce triste dimanche
Séduite jusqu'à l'encre à me vouloir aimée
Me vient une passion pour cette feuille blanche
Conduisant mes tourments, divulgant mes secrets
Allez! Courrez les maux, posez donc vos saveurs.
Tant de rêves diffus troublent ma gente plume
Rien n'est jamais acquis quand le mot est menteur
Mais l'est-il donc vraiment quand il porte costume ?