Traversant le ruisseau des ombres de la vie
En marchant sur le pont aux pavés de cristal,
Tu comprendras, voyant ton âme poursuivie,
La gêne pour te joindre à ton jardin natal.

Si ta conduite fut sans veulerie et franche
Le pont s’agrandira car ton cœur était droit ;
Mais, en tant que menteur, tu pourras voir qu’il flanche
Car, petit à petit, son espace est étroit !

Tu verras que ton âme arrive sur la plaine
D’un monde merveilleux conté par ton espoir ;
A moins que, sur la fin, on lui coupe la veine,
Le chemin n’étant plus que le fil du rasoir !

Le passeur t’aidera pour franchir tout obstacle
Si tes remords sont vrais et tes regrets réels ;
Mais tu ne pourras vivre, un seul jour, au pinacle
Si tes mots étaient faux et tes gestes cruels !

La mort, mon cher ami, n’est pas une sentence,
Elle qui se présente en forme de harpon !
Mais si ton cœur est pur, digne ton existence,
Tu pourras l’éviter en franchissant le pont.

étonnant qu'il n'y ai pas de commentaires,
ton poème est magnifique poète!
le poète est l'éternité, et l'éternité est une muse qui t'a inspiré somptueusement...
Bravo!!
merci du partage

L'éternité est un pont qui dessert l'humanité, encore faut-il choisir son au-delà

Merci du partage

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En vérité l'art est enfermé dans la nature; celui qui peut l'en extraire, celui-là est un maître.
Albrecht Durer

http://www.edilivre.com/le-repit-du-silence-23115d53b9.html

http://nihilo1.over-blog.com/

Merci Cristol,

Que répondre à ce commentaire ?
Les raisons qui ne le provoquent pas sont peu nombreuses.
Il est inutile de les énumérer car chacun les connaît.
Bien que passagères, les choses ne sont que poésie autour
de nous comme nous le sommes.
Voici la raison du renouvellement des êtres et des choses !

Merci Coconuts,

Je crois que l’éternité est partout mais sous des formes différentes.
Elle est de ce côté, sur le pont et de l’autre côté.
Cela ne veut pas dire que je crois à une autre vie. Je crois que, de ce
côté n’existe que l’Homme façonné par les superstitions.
Celles-ci ne parlent qu’au cerveau reptilien de l’Homme.
Le pont peut-il permettre de passer de cet usinage à soi ?
Certainement, à condition de se libérer mais l’Homme le peut-il et le
veut-il ?
L’humanité serait desservie par l’éternité ?
Oui, car nul ne peut vivre pleinement heureux ici-bas, connaître un
bonheur qui ne soit pas occasionnel.
L’Homme ne peut être heureux en lui et avec les autres que si l’on
cesse de lui répéter que le paradis n’existe que dans l’au-delà.
Quand je parle de la mort, ce n’est pas de celle qui nous attend tous
mais de celle que l’on peut provoquer en oubliant comme l’on est pour
être enfin ce que l’on est.

merci pour ce magnifique et touchant poème
j'ai beaucoup aimé
mes amitiés