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     Le conte de Jean
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Expéditeur Conversation
saumon1
Envoyé le :  27/3/2015 20:44
Plume de platine
Inscrit le: 12/10/2014
De: Ile de France
Envois: 5452
Le conte de Jean
Écoutez comment Pierre, alors adolescent
Apprenti de la mer, un jour de grand vent
Vît mourir son père, qu’il aimait tendrement .
L’embarcation légère, jouet sur l’océan,
Telle une poussière, chavira brusquement .
Il n’y eut rien à faire, les efforts de l’enfant
Tous vains s’avérèrent, pour sauver son parent
Dont les forces précaires, allaient l’abandonnant ...

Les jours précédents, son père fît cette prière
Auprès de son enfant, il lui dit très austère,
Mon petit maintenant, tu sais presque tout faire,
Au fond de moi j’entends, que je ne sais pas taire,
Un refrain très puissant, qui chante à sa manière,
En couplets lancinants, et suffisamment clairs
Mon départ imminent, de notre belle terre.
Je le sais, je le sens, n’en dis rien à ta mère ...

Ces paroles raisonnèrent alors très souvent
Dans l’esprit, les viscères, de Pierre se répétant
Les paroles sincères, de son père disant :
Mon fils je suis fier, je pars le cœur content.
Je sais de quelle manière, tu iras de l’avant.
N’aie pas le cœur amer, prends soin de ta Maman,
N’aie aucune colère, si la mer me prend,
Un marin sais se taire, cache tes sentiments ...

Il vécût l’enfer, suite à ces événements.
Il connût la misère, tout du moins quelques temps
Des ressources précaires, d’un métier épuisant
Pratiqué solitaire, triste et désespérant.
Pourquoi cette galère, grondait-il souvent ?
Insondable mystère, qui lui rongeait le sang .
Pourquoi donc je tolère, cette vie de mendiant ?
Cette pêche côtière, rapporte moins qu‘avant ...


Il continuait pourtant, ce métier solitaire
Et allait plein d’allant, en dépit du calvaire,
Heureux d’être vivant, aux cotés de sa mère
Qui lui disait souvent, fils ne désespère,
Ne sois pas en tourment, car je sais que ton père
Du haut du firmament, me souffle qu’il préfère
Voir son garnement , être pêcheur en mer
Et vivre indépendant, quelle que soit sa misère.


Les jours ainsi passèrent, jusqu’au triste moment
Où par un froid hiver, il perdît sa maman .
Elle fût mise en terre, avec recueillement,
Non sans qu’il ait dû faire, au chevet du mourant,
En présence de son frère, un terrible serment :
Marin était ton père, promets donc mon enfant
De vivre de la mer, laisse ton frère Jean
Continuer à faire, conteur itinérant ...

Les deux jeunes longtemps, il est vrai hésitèrent,
Mais la mère insistant, pour ne pas lui déplaire,
Promirent en même temps, face à cette prière
De conserver longtemps, leurs métiers précaires.
Et revînt le printemps, c’est alors que Pierre,
Un matin en pêchant, chose peu ordinaire,
Des filets ruisselants, puisa heureux et fier ,
Un poisson étonnant, en ces froides eaux claires,
D’un race étrangère, péché très peu souvent,
Qu’une seule fois son père, avait auparavant
Attrapé solitaire, et rejeté vivant.
Vision très éphémère, d’ un gros MÉROU tout blanc.

Ce geste volontaire, curieux et étonnant
Il se vit le refaire, comme son père avant.
Il s’en sentait si fier, sans savoir à présent
La portée légendaire, de ce geste important.



Tout à fait différents, furent les jours qui passèrent
Suite à cet événement , ses rêves s’avérèrent, ,
Comme jamais avant, des visions passagères
De ses deux vieux parents, lui insufflant un air
Bien plus encourageant, que les meilleurs trouvères
Ne disaient en chantant, ces ballades légères
Dites du bon vieux temps, atténuant les misères
Des dures heures d’antan, si rudes si amères .

Va, va, navigue solitaire, profite de tous les vents,
Oublie ce qui naguère, te semblait inquiétant.
Ne pense pas à hier, va toujours de l’avant,
La sortie du désert, est proche maintenant.
Le songe devenait clair, le MÉROU, très souvent,
Revenait débonnaire, en ce rêve lancinant ,
Disant à sa manière, avance sois confiant,
Continue ta prière, et tu seras content .


Ses filets cependant, en fait, ne prenaient guère
Pas beaucoup plus qu’avant, et les chansons soufflèrent
Le découragement, jusque ce fait divers:
Les filets relevant, un gros MÉROU très fier,
Vert et tout ruisselant, de mine fort altière.
L’œil frais et luisant, ses mimiques semblèrent
Des sourires touchants, qui de ce fait allèrent
Droits et directement, au plus profond de Pierre .

Comme la fois première, le poisson frétillant
Fût remis à la mer, précautionneusement .
La surprise fût entière, de Pierre se faisant,
Lorsque dans la lumière, et le miroitement
De la surface claire, aux doux clapotements
Il vît comme un éclair, le beau MÉROU tout blanc
Venir sans manière, et nager près des flans
De son vert compère, s’en allant doucement...



Le cœur fort haletant, il ne sût que faire
Et suivît tout tremblant, cette troublante paire,
Le couple ne se quittant, que pour mieux se refaire.
Malgré la nuit venant, ils ne se quittaient guère,
Lorsque vînt le moment, où tous deux se tournèrent,
Pierre vît le poisson blanc, le regarder et faire
Comme un signe émouvant, et les poissons plongèrent...
L’heure était au couchant, la côte familière...

Pierre prît ses repaires, et partît souriant,
Troublé par cette affaire, mais heureux et content.
Il reviendrait pour faire, ce qu’un pressentiment
Qui animait son flair, lui disait instamment :
Retourne sur cet aire, et chalute calmement,
La nuit était très claire, et tout calme le vent,
Ni son père ni sa mère, ne seraient plus présents,
Et ses rêves se taisèrent, tout naturellement .

Il allât vivement, raconter à son frère
Ces faits hallucinants, ils se remémorèrent
Leur fidèle serment, et tous deux décidèrent
D’aller rapidement, là où arrivèrent
Ces deux événements, alors ils chalutèrent
Toute une nuit durant, sans but sans manière,
Sans savoir vraiment, en cet endroit austère,
Le pourquoi du comment, de ce curieux mystère.

Ces fonds étaient déserts, tous étaient au courant,
Seules quelques commères, racontaient chuchotant
Que les nuits de colère, de ce grand océan
On voyait des galères, qui voguaient en bravant
Les rafales d’hiver, et sombraient lentement.
Des épaves d’enfer, disaient les médisants
Ce à quoi pensait Pierre, et que racontait Jean,
Tandis que ces deux frères, remontaient le palan.


Les gestes étaient lents, la manœuvre ordinaire,
Quand soudainement, le bateau prît de l’erre,
Et presque chavirant, faillît mettre à terre
Ses deux seuls occupants, quand ses filets montèrent
Un coffret vert et blanc, qui une fois ouvert
Contenait des diamants, de l’or de belles pierres
Précieuses assurément, puis des perles de mer ;
Les deux hommes furent prudents, et surent tous deux se taire ....

Ensembles ils décidèrent, le respect du serment
Et alors gardèrent, chacun consciencieusement
Leurs besogne première, tout naturellement
Les contes du trouvère, étaient bien plus souriants
Celui du MEROU vert, avec l’autre tout blanc
Alors conté en vers, plût vraiment aux enfants
Qui tous le racontèrent, bien vite à leurs parents

Il devînt légendaire, c’est le conte de Jean ...


ÉPILOGUE

Jean n’avait pas de frère, ni Pierre certainement !....
Avaient-ils d’ailleurs tous les deux des parents ????
Mais on dit cependant, au sud Finistère
Que parfois de la terre, et par grand beau temps
On voit un poisson blanc, accompagné d’un vert
Dans les eaux trés très claires, aux îles des Glénans !...

* * * * * * *

Souvenir d’un anniversaire et d’un voyage sympa aux Iles des Glénans .

A Francette ..... Affectueusement Jean - Louis
Honore
Envoyé le :  4/4/2015 15:59
Modérateur
Inscrit le: 16/10/2006
De: Perpignan
Envois: 39531
Re: Le conte de Jean
Un conte profondément émotionnel qui captive et surprend .
HONORE
saumon1
Envoyé le :  21/1/2016 9:42
Plume de platine
Inscrit le: 12/10/2014
De: Ile de France
Envois: 5452
Re: Le conte de Jean
Merci beaucoup.
Il semble cependant que cette rubrique n'attire pas beaucoup le commentaire.
cyrael
Envoyé le :  19/1/2017 14:22
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 30/10/2005
De: ****
Envois: 83480
Re: Le conte de Jean


ce fut un bon moment de poésie
en effet très peu de lectures

heureuse année 2O17

Ses deux seuls occupants, quand ses filets montèrent
Un coffret vert et blanc, qui une fois ouvert
Contenait des diamants, de l’or de belles pierres
Précieuses assurément, puis des perles de mer ;
Les deux hommes furent prudents, et surent tous deux se taire ....

Ensembles ils décidèrent, le respect du serment
Et alors gardèrent, chacun consciencieusement

un vrai trésor !!


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EVELYNE NADINE

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