Il approche ce temps où je devrai partir
Au pays bienheureux d'où l'on ne revient pas.
Les larmes cependant ne devront pas rougir
Tes yeux clairs, tes grands yeux si rieurs autrefois.
La vie a son destin. Quel que soit notre effort
Rien ne pourra changer cette route tracée.
Je veux que tu sois belle et que tu ries encor,
Que tu cèdes à l'amant qui osera t'aimer.
Et pendant ce temps-là , les vers grouilleront
Sur mes chairs putrides exhalant une odeur
Ecœurante et infecte que, seuls, ces compagnons
Oseront supporter en me baisant le cœur.
Ils suceront mes os, trotteront dans mon crâne
Épargnant par respect mes quelques cheveux blancs,
Car ces bêtes rampantes auront peur de mon âme
Impossible à souiller. Mais, je suis bien vivant
Et, déjà , tu profères contre moi un reproche
Quand je t'ai juste dit le fond de ma pensée!...
Tais-toi donc un instant!... Ecoute cette cloche!...
Mais oui, c'est l'angélus, la nuit va commencer.
Donne-moi le panier, reprends ton chevalet,
Nous allons regagner la maison doucement;
J'attendrai sagement que le souper soit prêt,
Assis auprès de l'âtre, tout en te regardant.
Extrait du Tome 2 de "Du fond du cœur"
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275ème Ambassadeur Universel de la Paix
Les vents sont des souffles provoqués par la respiration des anges JH