Juste après la nuit bleutée
Et avant l’aurore orangée,
J’ai fait un rêve étrange.
Je me baladais de nuage en nuage.
Avançant doucement, tel un archange
Je partais visiter ceux qui habitent l’au-delà .
J’avais emporté pour tout bagage
Mon cahier d’écolier et mon crayon.
Dans cet immense firmament
Tout était silence. Sur un banc,
Alors que je m’asseyais un instant,
Un homme vêtu de blanc
Me fixait et me souriait.
Je reconnu sans problème Fernandel.
Une petite discussion puis il me montra le chemin
Celui qui me mènerait à mes parents.
Je continuais dans ce blanc immaculé
Lorsque soudain, une voix m’interpelle.
Plusieurs amis, assis sur une étoile
Se racontaient-leur avant.
Une brochette comme diraient les terriens.
Berger, Brassens, Brel, Distel et Dassin
Ecoutaient religieusement la môme.
Apercevant un immense dôme,
Je laissais ces artistes à leurs conciliabules
Pour me diriger vers cet édifice en forme de bulle.
Dés la porte franchie, je découvrais
Un monde mythique et magnifique.
Celui que l’on appelle vraiment : le paradis.
Là , beaucoup de connaissances, d’amis
Tous venus un jour faire ce dernier voyage.
Ils ne paraissaient pas tristes, bien au contraire.
Pour toute arme, un large sourire. Je marchais,
Marchais encore à la recherche de mes parents.
Sur mon cahier d’écolier,
Je pris des notes et fis d’un trait
Ce croquis qui me rappellera que tout là -haut
Dans le cosmos, existe un monde si beau.
Là où des stars, des étoiles côtoient des humbles
Où aucune loi ne subsiste.
Et là , à ce moment précis : la sonnerie du réveil
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«La poésie est cette musique que tout homme porte en soi.»