Plume de platine Inscrit le: 30/7/2005 De: Aubagne 1400 Envois: 5929 |
Mon accident poème ancien
Mon accident
Tous ceux qui m'ont connu, peuvent le constater, Je ne peux le dissimuler, je suis devenue différente, Depuis cette affreuse matinée « d'un quatre janvier » J'appartiens au monde à part des handicapés, Dont je reste consciente, lucide et combattante,
Car malgré cette mésaventure, les résultats ont fait Qu'aujourd'hui j'apprécie la vie davantage qu'hier ! « Certes, je ne marche pas sur des chemins en terre » Mais j'ai découvert un chemin rempli de fleurs champêtres, Que je cultive tous les soirs, il a germé dans ma tête,
Je voyage dans un monde d'illusion, une mystérieuse planète, Je cueille la patience, plante tonique pour avoir la force de lutter, Contre les aléas de la vie et de personnes qui tiennent à me décourager, Me disant, moi à votre place je n'aurais supporté, je me serais supprimée.
Les jolis soucis, je les fais sécher à ma fenêtre pour en faire un bouquet, « Ce n'est certainement pas en marchant à nouveau que j'aurais le vrai bonheur » Mais plutôt dans la façon dont je conçois de la vie toutes les choses, En acceptant ma situation, mon sombre destin se teintera de rose.
Et je peux avec un regard joyeux apporter de bons fruits, A tous ces gens, qui ayant l'apparence d'être heureux ! Possible que soit uniquement superficiel, car en réfléchissant bien, Le rythme accéléré de la vie quotidienne, les rendent un peu soucieux.
Ils n'ont même pas le temps de valoriser le prix réel de sa valeur, Ni de s'apercevoir de sa cadence, ni de son harmonie, Ni de réaliser leur chance qu'ils sont d'avoir leur autonomie.
Ils se disent « le malheur ! Pas pour moi !toujours pour les autres » Je le croyais ainsi avant ce rapide et « stupide Accident » Maintenant, que je suis dans le cercle d'un monde à part et différent, La vie je la savoure, la déguste et la croque à pleines dents,
Et tous les jours qui passent après le réveil de mon coma, Sont des jolis cadeaux que le destin m'offre, comme des Diamants, «Triste histoire » à raconter plus tard comme un tragique roman » Qui m'a permis d'apercevoir les choses dans un angle plus droit,
Afin d'aplanir les différences et concilier l'esprit des honnêtes gens, « Qui se croyaient libres mais ils sont des esclaves présents, Ce monde est si astreignant que c'est la marche en galopant.
Le bonheur leur passe bien souvent a coté de leur nez, Et non pas le temps de contempler les belles choses de l'univers, Moi dans fauteuil roulant j'ai le temps de rêver,
Moralité ! J'ai un coté positif et je ne l'apprécie pas, A la maison personne ne m'attend, les enfants ne pleurent pas, «Je veux rendre honneur à la vie même dans mon fauteuil roulant. »
Paquita 1996
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