Le poète est maudit aussi bien que Satan,
Il croit de sa magie émerveiller le monde.
En torturant les mots qu’il veut tant épatants,
Il s’oublie, englué par une ombre profonde.

Il parvient parfois à semer des émois
Dans le cœur du lecteur qui aime, qui espère
Quand le malheur l’étreint et quand il perd sa foi,
Pris dans un tourbillon, dans une âpre galère.

Il parvient parfois à dompter l’irréel,
Edulcorant ainsi la soif et la misère
Et faire du fiel des versets de miel
Au lecteur assoupi par un songe sévère.

Le poète est maudit aussi bien que Satan,
Il veut de ses écrits se mesurer aux astres.
Pour ce faire, devant se montrer éclatant,
Il use adroitement de ses rimes folâtres.

Il arrive parfois à nous laisser rêveurs,
Ce maudit vaurien, sans vraiment nous dire,
Le pourquoi de ses mots ardents, pleins de ferveur,
Ni qui l’inspire, ni qui le force à écrire.

Il arrive parfois à tresser des folies,
Une prose où l’amour discourt avec les roses,
Un étrange langage en syllabes embellies,
Auquel on ne comprend hélas que peu de choses.

Le poète est maudit aussi bien que Satan,
Crois-moi lecteur perdu dans l’écran des nuages.
L’un est clair, révélé, dans les écrits d’antan,
L’autre, vain, amoureux d’une muse et de pages.

Le poète "jongle" avec les mots comme un acrobate avec des quilles.Voici un merveilleux talent qui nous fait plaisir.

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Merci pour ce très beau partage même si pour moi le poète n'est pas maudit bien au contraire je le crois "Magicien de l'âme"



Luz

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Les gens vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir... Et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu.
Le DalaÏ Lama

Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit… Khalil Gibran

Je ne suis pas d'accord, le poète s'ouvre, souffre, rit et crie ses humeurs d'abord pour lui, et ensuite, à qui veut le lire.

Cependant, j'ai aimé votre plume

merci

Eden

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Il y a des chevaux d'argent qui brillent de mille feux, lorsque s'éteint le jour, lorsque tout n'est plus bruit. Lorsque la folie anime le ciel plein d'étoiles...alors pour quelques instants, quelques instants seulement, rêvons...