Commentaire aux commentaires (suite et fin)


Il faut donc commenter ! Je n’avais rien compris
Je dois avoir l’esprit paresseux ou petit.
Je pensais que le nombre d’éventuels lecteurs
D’un quelconque intérêt était l’indicateur ;

Mais non! Il faut leur dire un mot peut-être deux
Sur l’écrit qu’il soit bon, mauvais, prestigieux
Enfin s’il est mauvais il faut être hypocrite
Ou s’enfuir en courant chercher quelque pépite.

Or pris de boulimie sans doute intempestive
Je viens de me farcir une lecture massive.
Vous n’êtes pas rieurs c’est le moins qu’on puisse dire
Vous mettez en images, la phrase qui soupire.,
Quand pour lire beaucoup de rimer on se prive
On trouve la marée souvent répétitive.
Mais il est des plaisants des imaginatifs
Qui cueillent des bravos bien sûr répétitifs.
Et la bonne lecture des flatteurs commentaires
Est une litanie qui est faite pour plaire.
« Et donneur de séné par désir de rhubarbe
Ils ont leurs encensoirs toujours en quelque barbe »
Aurait dit Cyrano qui adorait écrire
Sans qu’on soit obligé de dire je vous admire.

Bref si le commentaire est chose obligatoire
J’en ferai donc très peu ; mais pour mon écritoire
Lisez cela suffit ou, en privé bien sur,
Puisque la politesse a encore quelques murs
Je vous prie critiquez afin que j’améliore,
Mes écrits au métier retourneront encore.

J’ai parfois hors public signalé mon plaisir
En lisant des écrits plaisants à mes désirs
Signalé un écart nuisant à la musique
D’une délicatesse aux accents poétiques
Mais faire une habitude en vous complimentant
Pour avoir en retour un petit mot charmant
Ce n’est point dans mes mœurs et frisant l’exclusion
Je reste réticent à trop d’adulation.

Donc après une absence où le silence fut d’or
Je remets deux ou trois sottises dans le décor
Et l’on me fond dessus pour manque manifeste
De compliments écrits aurai-je donc la peste ?
Jadis pour des écrits ayant quelque érotisme
On m’ôta l’encrier quelques jours de la piste
Je n’avais pas compris l’érotique descriptif
Car sans décrire hélas l’érotisme est fictif
Que ce soit dans les arts, dans la littérature,
Représenter l’amour est de juste nature.

Bon je vous ai assez cassé les ripatons
Je suis un incurable mais cependant notons
Que si vous refusez mes étranges salades
Il vous suffit de dire éloignons ce malade
Qui lut trop Cyrano ; le génie de Rostand
Déclarant qu’il voulait rester indépendant
Et que complimenter par obligation
C’est attendre en retour la même attention.

LA SUITE EST D’EDMOND ROSTAND

Et que faudrait-il faire ?
Chercher un protecteur puissant, prendre un patron,
Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc
Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce,
Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ?
Non, merci ! Dédier, comme tous ils le font,
Des vers aux financiers ? se changer en bouffon
Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre,
Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ?
Non, merci ! Déjeuner, chaque jour, d’un crapaud ?
Avoir un ventre usé par la marche ? Une peau
Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient sale ?
Exécuter des tours de souplesse dorsale ?…
Non, merci ! D’une main flatter la chèvre au cou
Cependant que, de l’autre, on arrose le chou,
Et donneur de séné par désir de rhubarbe,
Avoir son encensoir, toujours, dans quelque barbe ?
Non, merci ! Se pousser de giron en giron,
Devenir un petit grand homme dans un rond,
Et naviguer, avec des madrigaux pour rames,
Et dans ses voiles des soupirs de vieilles dames ?
Non, merci ! Chez le bon éditeur de Sercy
Faire éditer ses vers en payant ? Non, merci !
S’aller faire nommer pape par les conciles
Que dans des cabarets tiennent des imbéciles ?
Non, merci ! Travailler à se construire un nom
Sur un sonnet, au lieu d’en faire d’autres ? Non,
Merci ! Ne découvrir du talent qu’aux mazettes ?
Être terrorisé par de vagues gazettes,
Et se dire sans cesse : « Oh ! Pourvu que je sois
Dans les petits papiers du Mercure François » ?…
Non, merci ! Calculer, avoir peur, être blême,
Préférer faire une visite qu’un poème,
Rédiger des placets, se faire présenter ?
Non, merci ! Non, merci ! Non, merci ! Mais… chanter,
Rêver, rire, passer, être seul, être libre,
Avoir l’œil qui regarde bien, la voix qui vibre,
Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, – ou faire un vers !
Travailler sans souci de gloire ou de fortune,
À tel voyage, auquel on pense, dans la lune !
N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste d’ailleurs, se dire : mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles,
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul !
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Adieu ou au revoir faites comme bon vous semble
Rimer ici ou là est un jeu qui rassemble.

Cordialement.

Bonjour Olucinep, je pensais que vous n aviez pas compris ce que signifiait « commenter» ici et c est pourquoi je me suis efforcée de vous l expliquer en termes clairs mais finalement, je crois que vous faites semblant de ne pas comprendre .
Encore une fois, et ce sera la dernière, nous ne sommes pas tenus de déposer un avis sous les écrits qui ne nous plaisent pas ni de jouer les
Tartuffe .
D autre part, vous savez sans doute qu en matière de poésie tout comme dans n importe quel autre art, la subjectivité est incontournable, ce qui signifie qu un poème qui ne vous plaît pas à vous pourra fort bien être trouvé beau par d autres ( et inversement)
Je rejoins le commentaire déposé par cocan sur votre poème précédent :
Oasis est un site de partage et, encore une fois, si on ne s y inscrit pas pour lire et commenter les oeuvres d autres personnes, alors pourquoi
s y inscrirait-on ?
Ici, on ne force personne ni à rester ni à partir mais puisque l esprit de la maison ne semble pas vous convenir, je comprends effectivement que vous ayez choisi de vous éloigner ....

Flamande,
Des écrits de ce poète non commentateur, je me régale !
Son absence manquerait au plaisir que j'éprouve à découvrir sur Oasis les écrits de poètes talentueux. Et si je comprends toutefois son point de vue, j'aurais plaisir aussi à le voir déposer quelque commentaire bien entendu.

Oasis n'est-il pas un site convivial où chacun peut exposer ses talents lorsqu'il respecte les règles du site ? Alors ce menu travers d'Olucinep ne doit pas nous priver de ses poèmes.



Olucinep : Merci

Sa plume est belle, dommage qu'il parte


Eden, une lectrice boulimique

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Il y a des chevaux d'argent qui brillent de mille feux, lorsque s'éteint le jour, lorsque tout n'est plus bruit. Lorsque la folie anime le ciel plein d'étoiles...alors pour quelques instants, quelques instants seulement, rêvons...

***DAN** VOICI MA REPONSE:

LA POLITESSE N'EST PAS UN VICE

Je prends risque d’être viré
Car je ne peux jamais me taire,
Impossible de supporter
Les gens laissant nul commentaire,

Restez sereins aucune crainte
Je ne prêche vraiment pas pour moi,
Pour ceux qui ont volonté sainte
De s’investir pour vous cent fois

Vous lire ce que vous postez
Sans jamais leur laisser réponse,
Grave ce silence imposé
Et de lui j’impose semonce….

La courtoisie n’est pas un vice
Mais fleurdelisant douce liesse,
Je ne serai jamais complice
D’approuver cette impolitesse,

Quel est ce grand con qui nous conte
La façon de nous comporter,
Nous aimerions que la vile honte
Au lointain puisse l’emporter,

Car ni webmaster ni mascotte
Il ne possède pas ce droit
Que par ces mots il nous colporte
De nous indiquer bonne voie,

Alors je leur réponds si vrai
Que pour poster avez le temps,
Que remercier ce n’est point laid
Et ne coûte aucun fade argent,

Maintenant je suis bien viré
Et j’accepte la décision,
Je dirai toujours vérité
Malgré la lourde décision…….

Respectez ceux qui vous commentent....Un petit mot ne coûte rien....C'est un brin de gentillesse...
Je hais la flagornerie, les tapis rouges, les honneurs et toutes autres choses si elles ne sont pas sincères....Je suis sur ce site pour poster et lire toutes ces personnes qui se donnent la peine d'écrire...et qui méritent d'être lues....
D'ailleurs par politesse et je le crie haut et fort, je commente le poète qui a eu l'amabilité et surtout le courage de perdre son temps sur mes écrits.....
Quand on me tient la porte, je dis toujours merci...et si je peux faire le même geste à la prochaine sortie, je le ferai volontiers...on ne claque pas la porte à ceux qui vous donne ouverture...
Respect et politesse, une grande marque de mon éducation....
Alors vivons ensemble avec grande osmose....Voilà je me suis soulagé sur ce sujet....

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*** Un bonheur aplanit cent malheurs ***

je rejoins Daniel , après lecture rien ne nous oblige a commenter mais cela fait partie du jeu et puis quelques bravos ne sont jamais trop quand l'écrit nous a transporté ou ému pour encourager l'auteur , et comme le dit toujours Daniel c'est un brin de gentillesse , un petit mot ne coûte rien
amicalement
yohann

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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann

Olucinep j'adhère
A ce que vous citez
Alors, en vous j'espère
Que le temps lu génère
Des messages même rares
De quoi encourager
Des plumes néophytes
Pour que vous lire je puisse
Que mon plaisir persiste
Et que vos rimes chantent....

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Toute mon amitié

Parceval