Obscures, vous avez dits obscures ?
Quatre longues années, c’est le temps qu’il m’aura fallu pour pouvoir écrire cette petite préface, préface qui se veut avant tout un hommage sincère à ces grandes romancières et écrivains qu’ils soient vivants ou morts et qui ont accompagnés mes journées soit sous l’ombre d’un arbre au cours de l’été ou tout simplement dans ma chambre . je dis quatre années mais en réalité c’est faux et ce depuis dix longs mois où je suis de nouveau hospitalisé en milieu psychiatrique bien qu’enfermé soit un terme plus exact mais j’y reviendrai plus tard, ce n’est pas le but en cet instant précis. Je suis fou oui, c’est un fait indéniable, un fou furieux de littérature qu’elle se veuille douce, romanesque, violente ou par moments carrément sinistre. Ceux qui m’ont parfois lus sur ce site peuvent en attester .Cette plume qui s’est voulue volontairement glaçante comme sur mon texte intitulé Chut et narrant l’histoire malheureusement vraie d’un petit ange que je connaissais personnellement assassiné par une nuit de printemps comme les autres. Plume que j’ai voulu absurde comme sur mon texte intitulé Les Experts pas tout à fait à Manhattan où le brillant inspecteur Mac Taylor et son équipe enquêtent sur un meurtre plus que suspect.
Obscures, vous avez dits obscures ?
Je dis quatre ans mais en réalité c’est encore faux et ce pour les trois années de bonheur que j’ai vécu et continue à vivre auprès de ma Valou, Valérie que certaines et certains ont plus apprendre à connaitre au cours de mes déclarations enflammées, là aussi j’y reviendrai plus tard. Là aussi ce n’est ni le moment et qui plus est je n’en ai pas le temps.
Et puis un jour est venu ce funeste jour où mon cerveau fatigué a de nouveau dérapé, ce dix décembre deux mille treize où je fus de nouveau contraint de réintégrer ce maudit hôpital, j’y suis toujours ce qui explique ma disparition brutale sur le site ainsi que mes commentaires qui se font rares j’en suis désolé, ce n’est pas un choix personnel.
A cet instant précis je suis libre, où diront nous en semi-liberté et ce jusqu’à dimanche dix-huit heures. Heures, minutes, secondes qui depuis quelques semaines se nourrissent d’insomnies monstrueuses, pourquoi ? Pourquoi maintenant ?j’ai tenté de me donner quelques réponses aucunes ne me satisfait réellement et pourtant quand comme moi vous ne fermez plus l’œil de la nuit, quand vous allez fumer cigarette après cigarette dans la douche évitant soigneusement les heures de garde où l’infirmier surgit dans la chambre pour vérifier que tout se passe bien ,qu’à la lumière d’une lampe torche vérifie que vous dormez ou que justement vous ne dormez pas vous avez tout le temps de réfléchir , c’est faux et archi-faux là aussi pour une raison des plus simplissime c’est qu’au bout de trois ou quatre nuits sans dormir vous n’êtes plus en état de réfléchir correctement , ce n’est pas une analyse brillamment écrite par un médecin , c’est un état de fait que j’ai pu constater à mon grand regret .
ET là mois après mois après avoir tenté les somnifères qui n’agissent plus, les valium, qui n’agissent plus non plus ou alors à des doses à endormir un cheval et qui plus est vous mettent dans le coaltar toute la journée, il reste la solution, la seule qui me permette de trouver quelques heures de quiétude : une injection directe de Loxapac par intraveineuses, je me doute, je pense que celles ou ceux qui vont aller chercher sur Google la fiche détaillée de ce neuroleptique y verront les symptômes dans lesquels ce médicament est préconisé , je vous le dit tout net : je ne suis pas schizophrène , en tout cas je n’ai pas été diagnostiqué comme tel , en vérité et je vous le jure monsieur le juge , en vérité , ils , les quatre psychiatres qui me suivent actuellement ne savent pas ce que j’ai , mais moi je sais , moi qui ait gardé enfouie cette vérité en moi depuis des années .
Ces maux que j’ai gardés en partie secrets et qui me rongent depuis des lustres, j’ai décidé de vous les poser de but en blanc sur ces pages et ce le plus modestement possible , le plus délicatement que je le puisse , bien que sachant déjà qu’a un certain instant tout va déraper , cet épisode je vous le l’annonce et ce bien que pour le moment je n’ai absolument aucunes idées du titre que je vais donner à ces mémoires, ce chapitre particulier s’intitulera : Le pire est avenir .
Modestement oui simplement aussi, naïvement certainement, mais toujours le plus honnêtement possible et ce avec le plus grand respect pour ma compagne d’antan, cette douce femme avec qui j’ai vécu plus de quinze ans et qui disparaitra un soir de janvier foudroyé par un cancer généralisé laissant une famille entière dans un désespoir et un vide des plus terribles.
Obscures, telles sont donc ces raisons qui me pousse, ce samedi 30 août 2014 à essayer d’aligner quelques phrases qui je l’espère pour vous toutes et tous ne seront pas trop indigestes, qui je l’espère seront la hauteur du seul et unique fait que je n’ai jamais traité dans mes modestes textes et qui me hante depuis toujours : le cancer.
Obscures, seront les raisons pour lesquelles, peut-être par lâcheté je changerai les prénoms de cette période qui fut certes belle et ce en de nombreux instants, qui fut ensoleillé de sourires radieux, de fêtes de noël ainsi que de souhaits pour une année meilleure à venir mais qui fut entaché par cette, et je pèse mes mots, cette saloperie de maladie.
Obscures, ces quatre années ou je m’enivrai plus que de raisons bien souvent trouvant donc là le moyen de m’écrouler et de pouvoir dormir, bien que soit la plus mauvaises des raisons je me l’avoue tant qu’il me reste un brin de lucidité et laissant donc de côté ces très nombreux mensonges où la main droite levée je jurai a ceux qui m’aimaient promis j’arrête demain , parole d’ivrogne oui !
Evidemment bien sûr, ce premier jet n’est qu’une ébauche qui méritera un très long travail de relecture que j’effectuerai quand le temps m’en sera donné , ce qui n’est une fois de plus pas encore le moment , en l’instant j’écris dans l’urgence , en cet instant présent j’écris sur des pages blanchâtres et sans trop savoir encore où je vais échouer , bien que j’ai déjà en grande partie dans mon cerveau un peu tordu résolue une grande partie de l’équation que seront donc ces mémoires.
Voilà je vais donc vous laisser et vous rejoindre sur ce site où nous nous réunissons par moments dans le respect et l’humilité qu’est Oasis Des Artistes, là où les mots pleurent en des instants maudits , là où nous réunissons dans la joie avec d’innombrables plumes que je lis avec respect et émerveillement , merci pour ces nobles lectures que vous posez tendrement et qui m’ont procurés d’innombrables joies et d’émouvants instants .
Merci tout simplement.
Je vous laisse donc pour ce paragraphe que j’ai tout logiquement intitulé : Auteurs et hauteurs, pour celles et pour ceux qui auront eu la pugnacité d’avoir lu jusqu’au bout merci .
J’ai commencé à lire vers l’Age de dix ans et ce en la compagnie d’un monsieur que vous connaissez tous Jack London, j’ai suivi ces traces sur les terres enneigées du grand nord lors de mes cours à l’école, par la suite je naviguais avec d’illustres pirates jusqu’au port de San Francisco .Ce sont mes premiers souvenirs de lecture si on oublie volontairement les aventures de Babar ou de Martine que ce soit à la campagne, a la mer ou à la ferme.
Quatre longue années à me poser cette question a-t-on le droit de tout écrire ou tout simplement de tout dire sans offusquer, choquer ,brusquer après tout on est en droit de se poser cette interrogation au même titre que cette phrase tout aussi célèbre peut-on rire de tout et si oui avec tout le monde ? quatre ans c’est le temps qu’il m’aura fallu pour reprendre pages après pages mes auteurs favoris , Vassili Grossman , Isaac Asimov , Nabukov , Ernest Hemingway et ces plages humectées de souvenirs d’une enfance heureuse mais tout aussi mélancolique , pour retrouver et grignoter des pages ou trottent une souris et deux frères lors de la grande dépression de 29 , là où plane l’ombre du grand John Steinbeck . Des mois à suivre monsieur Mark Bowden illustre reporter pour The Philadelphia Inquirerer occasionnellement pour Vanity Fair sur les traces sans relâche de Pablo Escobar ou de partir en Somalie en 19993 lors de l’extraction de hauts dignitaires de guerres tribales qui infligeront aux Seals ainsi qu’aux rangers la plus impitoyable défaite sur un sol étranger depuis la guerre du Vietnam .Ne perdez pas une seconde si vous ne le connaissez pas jetez-vous sur ces livres absolument passionnants remplies d’informations ainsi que d’anecdotes dissimulées par les services secrets américains et autres unités très spéciales pendant des années .Suivez , poursuivez Roland Jacquard ancien journaliste du canard enchainé et président de l’observatoire international du terrorisme lors de la traque d’Oussama Ben Laden et de ces dernières heures au Pakistan .
Des heures, des semaines, des nuits en compagnie de monsieur Antoine Sfeir fondateur et directeur des cahiers de l’orient auteurs de nombreux essais sur l’islam ainsi que des relations américano-arabes, auteur de Israël survivra t’il et de Orient Occident le choc avec l’aide Christian Chesnot. Vous le rencontrerez peut être ou l’avez-vous déjà suivi lors des émissions de débats c’est dans l’air sur France 5 animé par Yves Calvi.
J’en ai profité pour redécouvrir Richard Matheson, Jorge Semprun, Friedrich Nietzsche me narrait l’histoire de Zarathoustra, Eric Emmanuel Schmitt et son œuvre pour moi fondamentale : la part de l’autre.
A tout refaire, a tout relire j’ai ré arpenté les sombres couloirs hurlants de la maison Usher à la clarté d’une faible bougie blanchâtre effleurée par de sombres et ténébreux vents. Je repris pendant quelques soirées la main de la romancière Mary Shelley et par la même celle de son célèbre créateur le docteur Frankenstein qui sur des pages en lambeaux enfanté sa terrifiante et pourtant si humaine créature.
Tous ces auteurs pour la plupart vous les connaissez déjà , vous les avez en livre de chevet, probablement êtes-vous en train de les dévorer ou de les feuilleter au moment même où je vous écrits. Certaines, certains les découvriront plus tard et a tout vous dire je ne suis pas ici pour vous donner un cours sur la littérature qu’elle soit française, américaine ou de quelques autres origines qu’elle puisse venir.
J’ai découvert la poésie je l’’avoue il y a quatre ans, c’est à ce moment que j’ai voulu exhorter mes maux, c’est à ce moment précis que j’ai découvert un site prénommé Oasis des Artistes.
C’est aussi à ce moment que j’ai à ma grande surprise et a une certaine honte pour moi connus tardivement d’illustres noms de grands auteurs tels que Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Saint John Perse, Guillaume Apollinaire et tant et tant d’autres illustres et magistraux poètes. Par la suite viendrait Charles Bukowski, Thomas Stearns Eliot, Robert Frost qui plane toujours pas très loin de mon épaule, et encore et encore cette soif de découvertes de magnifiques poèmes qu’ils soient teintés d’amour ou d’une noirceur sans distincte commune.
Tout ça pour en arriver à un auteur particulier que là aussi vous connaissez toutes et tous j’ai nommé Stephen King, pourquoi lui me direz-vous ?Qu’on le veuille ou non ce Monsieur a de mainte fois aspiré de nombreuses lectrices et lecteurs à la frontière de l’horreur , En commençant ce paragraphe je savais en mon for intérieur qu’a des moments comme je vous l’ai déjà dit plus haut , je me répète , je sais qu’en des heures noires je vais toucher des doigts les abimes et comme je l’ai déjà là aussi dit plus haut ils seront entachés de sang . Ce paragraphe ne sert qu’à une seule et unique chose vous mettre en garde sur cet instant , et sur ce chapitre , celles , ceux , qui le voudront pourront le passer , je mettrai tout en œuvre pour continuer à écrire sans que cela ne soit préjudiciable à l’ossature ou à la structure de mon modeste écrit et surtout à veiller et ce que la mémoire de Karine , c’est ainsi que j’ai décidé de la nommer en respect pour sa famille , à ce que sa mémoire soit respectée , mais tout en mettant le doigt sur cette tragique nuit où tout a basculé pour moi et où tout vacille pour de nombreuses familles qui subisse cette insidieuse maladie .
Les anges partent la nuit, c’est médicalement voulu et c’est sans doute mieux ainsi
Merci d’avoir lu, je reviendrai quand l’occasion me sera donnée, quand j’en aurai le temps, c’est-à -dire probablement la semaine prochaine, quand j’aurai encore prit le temps d’avoir cousu mes lignes en cet endroit où je vis pour le présent.
Mes amitiés sincères et a très bientôt de vous lire .
Yohann
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann
