Dans la chambre endormie où le silence bâille,
A travers la fenêtre une lumière entaille,
D’un fin rayon poudreux l’ombre entre les volets.
Quand le rideau gondole aux plis des bourrelets,
On entend se froisser sa lourde étoffe ancienne,
Les ailes d’un oiseau - comme un vol de persienne.
Tout dort paisiblement. Les murs semblent veiller
Et le temps qui s’étire à l’ombre, sommeiller.
Dans un petit lit blanc comme un nid dans les branches,
Un enfant étendu repose et sous ses hanches
Potelées où le drap retombe. A demi-nu,
Jette sa jambe rose, on voit son pied menu
Qui passe sous le linge et semble disparaître,
Puis, l’autre qui le suit. Le tendre petit être,
Repu, laisse sa main ouverte sous ses doigts,
Comme un bouquet de fleurs. Dans le berceau de bois,
Ô sur sa face d’ange, à son front de poupée,
Coule le flot léger d’une boucle crêpée.
Tandis que sur sa joue aux satins délicats,
Le pas emmitouflé des heures sans tracas,
Pose le doux frisson d’un long baiser d’abeille
On voit le soir qui tremble au fond de la corbeille.


28.06.14


« La poésie c'est la langue complète, la langue par excellence qui saisit l'homme par son humanité tout entière, idée pour l'esprit, sentiment pour l'âme, image pour l'imagination, et musique pour l'oreille ! » Alphonse De Lamartine

Bonjour LeBaladin, und tres belle evocation du sommeil d un enfant dans son berceau. Des images d une grande douceur .

Une belle description, un tableau calme , reposant que cette chambre d'enfant. Très beau.

Amitié

Jean-Pierre

Bonjour Le Baladin

Une atmosphère poétique baignée dans la douceur, que les images sont belles, tout est broderie de mots autour de ce berceau.

Amicalement Franie

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