Je tends à la mer discrète mes secrets
Je lui vole mon image qu’elle reflète
Suis-je elle, suis-je moi, image obsolète
Dans la profondeur de mon esprit malaisé

La tempête rageuse la laisse se plaindre
Et mon âme crie au malheur qui l’affole
Faut-il subir la fatalité qui aguicheuse racole
Pour vous détourner de ce qui n’est à craindre

La mer dans ses profonds abimes garde
Dans l’obscur ses mille et mille richesses
Qu’ai-je à conserver si ce n’est ma pauvresse
Elle ne sait quitter le port de ma misère hagarde

Mon âme voudrait chanter des cantiques
Pour prier son moral d’être complaisant
Mais j’entends une lame oubliée par le clément
Qui ne laisse à la mer, de se sauver du cynique

Quand demain reviendra le soleil princier
Son corps s’ornera, paillette de sérénité
Et mes yeux oublieront toutes velléités
Pour accorder à mon âme un redoux côtier
Il enchantera cette vie qui vous étreint gantée
☼ƑƇ

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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux