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Je me souviens des soirs de juillet peints en rose,
Quand nous restions aux champs jusqu'à la nuit tombée,
Nos devoirs s'apprenaient avec pour seul cahier,
Les lignes du soleil qui sur les blés reposent.
Lopins géométriques aux suaves couleurs
De rectangles en carrés, surprenante arantèle
Aux arpents de maïs en rangées parallèles.
Le Papé nous faisait réviser tout par cœur.
Pas besoin de crayon, les pages de la terre
Lissées du plat des mains cachaient nos additions,
Quand d'un doigt appliqué, divisions, soustractions
Par le vent s'effaçaient, quittant nos rabouillères
Le temps était bien doux en ces récréations
Jouer à "chat-grillon" faisait notre bonheur,
Au chant de son cri-cri nous bousculions les fleurs,
Soulevant étamines et de beaux papillons.
Pourquoi ne pas fermer mes paupières fanées
et mon coeur se noyer d'un regain de tendresse
Il est bon de courir dans l'herbe de jeunesse,
Offerte par le temps d'un autre temps passé.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas