Le masque que je porte
Cache la vérité.
Attifé de la sorte,
Nul ne saurait juger.
Personne pour me plaindre,
Et aucun pour m’aider.
A loisir, je peux geindre,
Derrière ces verres fumés.
Sous la strate sereine,
Ma face convulsée
De souffrance et de peine,
Peut se laisser aller.
Ni les cris ni les larmes
Ne peuvent transpirer
Et même si le rends l’âme,
Nul ne me voit saigner
C’est la fin de ma route,
Puni de n’être aimé.
Sous le masque, nul doute,
Je peux agoniser.
Grâce à toi je lui cache
Que par son seul rejet,
A la mort, elle m’attache,
Jusqu’à me crucifier.
Toi mon ami, mon masque,
Qui m’a tant abrité,
Près de ma viande flasque,
Tu gis aussi, brisé !
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Nous aurions tous besoin d'être la merveille de quelqu'un d'autre.