MAGMA..
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A quoi bon essayer de me voiler la face
L'hiver de son visage à mon coeur est tenu,
Si je clos mes paupières, il devient mon audace,
Ses lèvres avaient un goût de fruits si méconnus.
La douceur de sa peau a lissé ma mémoire,
Ma langueur l'épousait tendre, si apaisée,
Et le goût de sa bouche auquel je venais boire
Attendrissait mon cœur ouvrant ma nudité.
S’échappait de son front deux trois mèches de cendre
Suivant d'un doigt léger ses vagues insolentes
Je haïssais le temps qui allait nous surprendre.
Dans ma chair il frémit un magma de silence
Pareil à ce volcan vidé d'incandescence,
Que je reste blottie et je nous réinvente...