Tu as dit carpe diem un blasphème compteur
Alors que les bras longs du temps fier ergoteur
Asservi à Cythère et roi en Béotie
Aux sommets du plaisir subissent l’inertie…
Sais-tu que rien ne peut être plus important
Plus magique plus fin plus réel que l’instant ?
Au cœur du Sahara lieu de perdition
L’amour est pur et l’œil pure prédation
Sur la dune surgit la gazelle ma chance
Un souffle retenu entre absence et naissance.
Tu as dit carpe diem blasphème palpitant
A tous sens de l’instant un rien impénitent
Lorsque musique en feu daigne poser sa bouche
Sur le bec du silence en émoi qui la touche…
Qui peut saisir du cœur le sublime des anges
Qui récitent ravis leurs célestes louanges ?
Diamant dans la vase un mutisme émouvant…
Dans l’auditorium rien n’est plus comme avant
Les esprits sont comblés et après les lumières
Des applaudissements ?... De ferventes prières !
Tu as dit carpe diem un blasphème insistant
Dominant dominé dans l’âme de l’instant
Quand le mot est osé et qu’il est délivrance
Du vrai enfant du vrai parfaite survivance.
Que vaut la vérité fille de vérité
Fille de vérité fille de vérité ?
Dans le lot des conflits le bon et le méchant
Le mot est d’un vermeil qui conte le tranchant
De cette humanité toujours fixant ses tares
Dans les limes qui font empires et barbares.
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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!