ASSAUTS D'HIVER...
Tu parles tristement aux campagnes lointaines,
Couvre de ta gelée les terres dénudées
Un nuage glacial vient lécher les fontaines
Fait grelotter les eaux des bassins argentés.
Le brouillard, prisonnier de la forêt murmure,
L'écorce racornie craquèle, se lamente,
Blafarde, paresseuse en étole de bure
La canopée fardée à l'aube triomphante.
Et les monts endormis où se blottit l’hiver,
Déposant son manteau immaculé d'aurore
Paisible sépulture où le regard se perd
Sur sa peau le zéphyr insidieux, le déflore.
Ces jours pèsent ainsi au cœur de notre vie,
Le geste devient gourd sous la froideur du temps,
Malgré quelques rayons bleus de mélancolie
Notre armure se plie aux margelles des ans.