Oasis des artistes: Poésie en ligne, Concours de poèmes en ligne - 6528 membres !
S'inscrire
Connexion
Pseudo : 

Mot de passe : 


Mot de passe perdu ?
Inscrivez-vous !
Petites annonces
Qui est en ligne
82 utilisateur(s) en ligne (dont 74 sur Poèmes en ligne)

Membre(s): 0
Invité(s): 82

plus...
Choisissez
moi en noir et blanc ...
HĂ©bergez vos images
zupimages
Droits d'auteur


Copyright



Index des forums de Oasis des artistes: Le plus beau site de poésie du web / Poésie, littérature, créations artistiques...
   Prose (seuls les textes personnels sont admis)
     La grande musicienne, batant la mesure et la guerre
Enregistrez-vous pour poster

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant | Bas
Expéditeur Conversation
Aathahorus
Envoyé le :  8/12/2013 18:00
Plume de soie
Inscrit le: 10/11/2012
De:
Envois: 177
La grande musicienne, batant la mesure et la guerre
Voilà bien la disgrâce qui frappa cette terre : maintenant lugubre, déserte et plate, sans lanterne pour accrocher notre regard ; l’étendue - en une friche malingre, aux carcasses dégueulasses, gisantes et muettes, enmourchardées sous les nuées noires versatiles des cohortes volantes – n’est plus qu’un lourd silence mortel.
Parmi les saintes ruines et le spectacle des corps démembrés, entre les murs d’un désastre entendu ; l’invoquée – par les sacrifices sanglants - arrache la terre arrosée de ses griffes décharnées, sortant peu à peu de sa grise léthargie pour honorer la vie liquidée.
Sa main droite est gantée de ferraille aux lourdes émailles - sa serre maudite, la poigne glaciale du conflit - le fléau humain ; où rage et rancœur se noient dans les eaux de leurs humeurs belliqueuses - la guerre ; divine épidémie de la nature harmonieuse.

Elle est là, radieuse, belle dans sa fatale ironie, jouant du double flageol, assise, miroitant sa lugubre composition en de subtiles notes sibyllines. Mélodieuse Mort, délivrant les âmes déchirées, qui ; emmurées dans les chaires abominables de leurs pauvres existences insignifiantes, ressortent lavées, papillonnant vers les cieux intangibles.
Et de là, la Mort, inqualifiable bienfaitrice, joue ses dernières notes qui se perdent dans le vent, lentement, pour s’en retourner, dans le linceul terrestre de son antre mortifère.

Mais le silence est rompu et des plus noires horizons ; renaîtra la vie, lavée des souillures à ces échos. Elle reprendra tendrement son chemin ou ; dans le gosier des corbeaux, dans les ventres des autres nécrophages, cycliquement rendus à d’heureuses naissances, qui viendront redorer le paysage d’organismes brillants.


----------------
Il n'y a pas d'amour, pas de douleur, pas de jours heureux et de malheur sans vie.

jeeve
Envoyé le :  10/12/2013 17:34
Plume de satin
Inscrit le: 6/12/2013
De:
Envois: 14
Re: La Mort joue
superbe et troublant hymne Ă  la mort... et Ă  la vie


----------------
Au gré du vent

hakimAR
Envoyé le :  10/1/2014 15:13
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 4/11/2011
De:
Envois: 12372
Re: La Mort joue
Elle est surtout une agréable délivrance pour ceux qui souffrent, et il en y a beaucoup
Par contre je pense qu'elle ne choisit pas, elle frappe où elle veut, quand elle veut, sans aucune distinction de rang, d'âge, d'état, d'origine
Elle frappe un point c'est tout


----------------

Par conversation | Les + récents en premier Sujet précédent | Sujet suivant |

Enregistrez-vous pour poster