Au matin dévoué
Perdu dans le ciel gris
J’ai découvert en chemin
Une statue de satin
Mes yeux en furent Ă©pris
Comme un busard doué
Elle a feint la dureté
De ces pierres polies
Qui offrent mystère
Quand immobilité sévère
Echappe Ă votre folie
De l’admirer, volupté
J’ai tenté un raccourci
Pour donner doux gestes
A ces yeux si gracieux
Ce n’était pas un jeu
Mais un désir preste
Quand un cœur se trahit
Je l’ai vu, oui je l’ai vu
Dans l’azur prendre vie
Là s’amollir, s’adoucir
Se frémir, s’affranchir
De la puissance servie
D’un tendre regard ténu
J’étais fou comme un loup
Blessé au fond de mon âme
Ma proie comme tendresse
Me laissait Ă ma tristesse
Mais je clame, clame
Je te prie : Ô désir doux
Je savais que l’amour
Pouvait changer dureté
Qu’aimer son cœur rigide
Je sauverai mon sain candide
En ma passion écartée
Du bonheur de ses jours
Au soir elle est descendue
De son piédestal amical
Sa pureté a bercé mes lèvres
Je l’ai polie comme orfèvre
Du sceau de l’amour causal
Qui vous mène en terre connue
La nacre de sa peau est délice
Le cœur de ses lèvres folie
La passion de son âme éden
Je ne la regarde plus, je l’aime
Comme trésor qui vous lie
A le protéger sans artifice
☼ƑƇ
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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux