*Le pigeon voyageur de son œil magnétique
*A retrouvé le coin de brûlant Sahara
*Où la belle oasis en son ru poétique
*A pu souffler le vers, flamboyant baccara.
*Ainsi, ai-je reçu de vous, dithyrambique
*Trésor que ne ternit, le vieux mot d’apparat
*Dont use tout poète en la scène mythique
*Pour couvrir de candeur, son aveuglante aura.
-Grand Cheikh, vous me semblez, au mauvais-Å“il sensible
-Celui qui m’aura fait porter ample manteau
-L’exemple serait-il pour vous aussi crédible
-Que l’art du mot enclume et le verbe marteau ?...
-Quand même le grand air du verbeux qui pavoise
-Ne sait être pour tous cet idoine pavois
-Devrais-je vous montrer les cent traits sur l’ardoise
-Qui content le mortel des grands cirques grivois ?...
*Vous me savez rompu au dur jeu de pancrace
*Et sais bien qu’on ne peut être toujours vainqueur
*Et si ne saigne cœur, il ramasse la crasse
*D’une promiscuité vécue à contrecœur.
*Et pour être plus clair, j’avoue qu’en ma race
*Il est un vil censeur m’osant comparaison
*Avec contemporain d’une céleste classe
*N’est-ce là , cher ami, que bête déraison ?
-Pardieu, possible est-il plus vilaine facture
-Qu’en voulant votre mort, l’on vous recouvre d’or
-Et puis qu’à vous baigner dans la grande culture
-L’on cherche à vous noyer de l’apnée du grand tort ?…
-Mais, de m’avoir rendu joliment le sourire
-Je vous dis que non vain fut votre réconfort
-Ainsi rasséréné, j’ai l’idée de vous lire
-Le plus mirobolant des chants de Maldoror.
*Je veux bien mais avant, laissez-moi reconnaître
* Le charme surprenant de votre livre sain
*Supérieur par endroits au bagou du grand prêtre
*Qui du monde a chanté le plus lointain dessein.
*Il serait supérieur, par le savoir pratique
*A ce sanskrit indien que l’on prétend savant
*Dans l’art d’exécuter un morceau de musique
*Quand on n’a que flûteau… Comme Napoléon.
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Prière ne pas remonter mes anciens textes, merci
Le tagastin: quand on vit d'amour et de vers, il faut assumer ses coliques!