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Il est là , il regarde la maison de retraite.
Il me disait souvent, « vieillir est une insulte »*
Perdre ses facultés devient une défaite,
Lui qui savait les choses, n’est qu’immense tumulte.
C’est l’heure, car le temps vient frapper à sa porte,
Dans de trop grands orages il sent qu’à son insu,
Les mots ont le silence d’un tas de feuilles mortes,
Qui se seraient perdues dans un monde inconnu.
Revient le souvenir , il en sourit encore,
"La maison biscornue"* tout âge confondu
Résonnait tant et plus il se la remémore
Mais la vie a changé, a chacun son logis.
La chambre paraît grande, enfin pas tant que ça !
Nous mettrons des rideaux aussi gais qu’un soleil,
Dans l’angle un guéridon, un tableau ça et là ,
Un fauteuil confortable pour des demi-sommeils.
Un vase, quelques fleurs et des fruits de saison,
Deux ou trois souvenirs d’un passé oublié,
Je lui dirai –Papa c’est ici ta maison,
Je garderai le chat pour ne pas t'inquiéter !
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas