Simplement je pensais à ma grand mère, sa vie, sa grande douceur, alors rien qu'un hommage à sa mémoire et un plaisir pour la mienne; rien d'autre..
[img]
[/img]
La chambre se mourrait d'un silence profond.
Là où jadis la joie fleurissait sans souci,
Quand les mille soleils ouvrageaient le plafond
De rêves, de soupirs peuplant son insomnie.
Dans la douce pénombre peu de rayons pénètrent,
Comme pour s’excuser de briller ce matin,
Quelques rais se dispersent, traversent la fenêtre,
Réchauffant l'édredon et le froid papier peint.
Elle avait relevé tous les défis du monde,
Le temps lui avait pris la sève de ses os,
L'aïeule s'en allait et durant deux secondes
Jeta un regard pieux vers ce Dieu sans tombeau.
Ce christ à la peau nue sculptée au coutelas
Dans l’immobilité d’une vie éternelle,
Marqué au fer rougi, agonie d'un trépas
Qui avait à l'instant frôlé l'intemporel.
L'âme de grand maman sur les monts, les rivages,
Légère, libérée, jouera avec le vent
Elle qui de sa vie n'avait de paysages
Que les chemins suivis, contés par les enfants.
Et chacun tendrement d'évoquer ses misères
Ses bêtises d'hier dont elle savait rire.
Assis devant sa porte, pleuvent les souvenirs,
En ce jour de froideur d'une matinée claire.
A ma grand mère
100 ans ce jour lÃ
[img]
[/img]
----------------
Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas