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Bruyère au calme azur, fleurs mauves des forêts
Aux pieds nus des grands pins vos bouquets emmêlés
De dentelle si fine, cristallisée de nuit,
Qu'une araignée fileuse a brodé sans un bruit.
La danse des marées fait trembler de sa voix
L’épineuse forêt sous un vent de suroît,
Souffle dessus l'écorce aux larmes de résine
S'enjuponne d'embruns et volants de basquine.
Sur l’ombre forestière, un regard de soleil
Foudroie de son rayon, dans un demi-sommeil,
Un nuage froissé que la chaleur égoutte,
Dévoilant les abeilles que le nectar envoûte.
A peine souffletée, la brume d'opaline
Glisse vers l'océan afin qu'au soir, divine,
D'une bruine légère aux senteurs clandestines
La bruyère se couvre d'effluves sauvagines.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas