Les muses sont partout sur mes vertes collines
Quand je ferme les yeux je les vois gambader
Petits elfes mutins tenant leur mandoline
Et jouant de la flûte, sautillant dans le pré
L’herbe s’est redressée, tissage de verdure,
Couchée dans sa chanson ma langueur suit les nues
Pareille à la mariée quittant belle parure
Le ciel de ses nuages s’est enfin dévêtu.
Juin sur la campagne ouvre pour le poète
Un champ de marguerites et de menthes sauvages
Ma muse s'est enfuie, frôlant les pâquerettes
Volant après l’abeille sur les pins du rivage.
Bucoliques instants, rien n'échappe au regard,
Le tableau vient figer dans le cœur un émoi,
Quelques vers silencieux guidés par le hasard,
Ou bien est-ce une muse qui s'amuse de moi?
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas