UN CERTAIN NOE...
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J’ai vu trembler des rais d’azur
Qui ne pouvaient poser leurs ailes
Sur une terre trop obscure
Noyée par une pluie fidèle.
J’ai vu des champs tels qu'une mer
Rouler ses rictus de douleur
Cueillant au passage l’enfer
Avec des courants de malheur.
Chaque feuillu dans le bois sombre
Recroqueville son dos nu
Et dans la plaine gît une ombre
De nuages gris méconnus.
Avec ses paupières pleureuses
Le ciel se meurt a petits feux
Il rêve de couleurs heureuses
Qui changeront ce temps affreux.
Le sol est couvert de ratures
De ramures au vent tombées,
Cette folie de la nature
Me rappelle un certain Noé...