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Mon âme a de la pluie jusque dans sa raison
Elle a fait prisonnier mon cœur dans sa maison.
Est-ce le temps qui peint cette teinte maussade,
Sur le mur d’une vie, graffitis de façade ?
Le gazon a du mal à se vêtir de fleurs,
La rivière a quitté son lit chargé de pleurs,
Cent débris sur son dos s’agrippent, la déchirent,
Mais elle court toujours, emportée par son ire.
J’attends le doux parfum des fleurs de la prairie,
De ses champs voir pousser tous les grains de la vie
Et de molle langueur s’endormir ses vallons,
Je saurai bien alors retrouver la raison.
Sans cesse le printemps joue de ses facéties
Hésite, tâtonne, du soleil, de la pluie!
Qu'importe son humeur, comme femme il varie.
Il est cette saison où tout semble permis.
C’était jour de printemps, un jour mélancolique,
Avec quelques frimas venus de l’Atlantique
Les passereaux frileux sous les toits se cachaient,
Les rues étaient couleur d’ombrelles fatiguées...
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas