Pâle ombre d’écume, profonde de moi,
Bouillonne à mon cœur, souffrance de soi,
Je crié, ô, éperdu au-dedans de cette mer,
Du mal qui me dévore, qui me lacère.
Je sent les flots, ses rouleaux m’aplatir,
Les vagues déferlent à tout l’horizon,
Un goût de sel, l’eau fracassante, le tréfonds,
Sirènes et tritons, ici pour m’engloutir.
Les spasmes odieux du manque d’air,
Gaz précieux, de l’apnée érodée,
A bout, saignant des oreilles et du nez,
Silencieusement, je sombre Ă cette enfer.
Au-delà , il n’y a plus de lumière,
Funèbrement, je vais rejoindre mes pères,
Ma herse déjà entre-ouverte souffle,
Le filet froid, immuable, qui m’essouffle.
Regardant loin dans l’océan, le fil s'étirer,
Au-dessus des vastes épaves enlisées,
Les dernières bulles, s’effilent lentement,
Perles auréolées, comme dernier ornements.
Aathahorus 24/05/2013
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Il n'y a pas d'amour, pas de douleur, pas de jours heureux et de malheur sans vie.